Des choix forts de Ferrera et de De Mil et un penalty comme tournant : ce qu’il faut retenir du nul entre Charleroi et le RWDM
Le point n’arrange personne. Surtout si Courtrai l’emporte à Eupen…
- Publié le 06-04-2024 à 19h42
Les Molenbeekois quitteront le Mambourg avec un sentiment plus positif, même s’ils sont encore loin du maintien. Les Zèbres, eux, considéreront ce partage comme “deux points de perdus”, comme l’a précisé Rik De Mil. Voici ce qu’il faut retenir du match d’ouverture des playdowns.
De Mil se passe d’Ilaimaharitra pour une question d’équilibre
À peine arrivée à Charleroi, Rik De Mil a posé des choix forts. Exit Ilaimaharitra du 11 de base. Le capitaine malgache s’est installé sur le banc pour raisons sportives ce qui est inédit depuis sa venue au Mambourg il y a 7 ans. Le nouvel entraîneur a préféré Zorgane, qui n’avait plus commencé un match depuis la rencontre face au Club Bruges le 27 janvier dernier à cause de sa blessure à la hanche, aux côtés de Camara. Pour ne pas déséquilibrer son équipe. Un groupe qui a troqué la défense à 3 qu’il utilisait régulièrement depuis l’arrivée Edward Still à l’été 2021.
Dans le 4-2-3-1 cher à De Mil, le Sporting a gardé la clean sheet même si le penalty concédé par Heymans aurait pu tout changer. La paire centrale Dari-Andreou a sorti quelques bonnes interventions sans toutefois afficher une rigueur incroyable. Parmi les autres grandes décisions de l’ancien technicien de Westerlo, celle de relancer Dabbagh en pointe est aussi à noter. Ça n’a pas été une grande réussite. Derrière le Palestinien, Heymans en 10 a affiché un niveau similaire à son coéquipier. À gauche, Guiagon a séduit contrairement à Bernier de l’autre côté même s’il a trouvé le poteau en première mi-temps.
Ferrera choisit Hubert entre les cages et JRA comme capitaine
Les Molenbeekois ont toujours la pire défense de Pro League, avec 67 buts encaissés depuis le début de la saison. Reste que, face à Charleroi, le RWDM a enregistré sa première clean sheet en 2024. Les attaquants carolos ne sont pas réputés pour être les plus prolifiques non plus, mais la performance demeure un gros boost au moral.
Coïncidence ou non, pour la première de Yannick Ferrera, Guillaume Hubert a pris place dans les buts aux dépens du capitaine Théo Defourny. Son profil plaît mieux au nouveau coach. Notamment vu ses qualités aériennes sur les centres et phases arrêtées, soit deux grosses faiblesses du RWDM.
Vu que Defourny a pris place sur le banc, le brassard a été donné à Jeff Reine-Adélaïde. “Ce ne m’a pas mis de pression supplémentaire, non, a expliqué le milieu français. C’est une motivation que j’ai en moi depuis longtemps. Je suis quelqu’un qui prend la parole. J’aide mes partenaires. Le capitanat est juste un plus. SI je l’avais déjà eu ? Oui, en France, à Nice, en Équipe de France espoirs… C’est quelque chose que je connaissais.”
Ferrera, qui a également choisi de sortir Xavier Mercier de la cave, a tout de même nuancé : “Je trouve ça justifié que lui porte le brassard quand Théo est sur le banc.”
Le penalty qui érige Koffi en héros et qui frustre Biron
C’est le tournant du match. Voire déjà des playdowns. Quand Daan Heymans fauche Ilay Camara dans le grand rectangle, le Mambourg a tremblé. Le corps arbitral a mis cinq minutes à confirmer le penalty. Ce qui n’a certainement pas joué en faveur de Mickaël Biron. Le Martiniquais a pris ses responsabilités mais l'a manqué. Ou plutôt : Hervé Koffi a sauvé son envoi juste devant le T4 de Charleroi qui a explosé de joie.
Tout au long du match, Biron a effectué un travail dans l’ombre, endossé un rôle ingrat pour lequel tout le monde lui a été reconnaissant. Pour empirer encore plus son après-midi, il a loupé une occasion devant le but vide. Même si l’assistant a fini par lever son drapeau, la phase a certainement endommagé le peu de confiance qui restait à celui qui a inscrit quatre buts depuis son retour.