La chronique de Christophe Franken : sortez le pop-corn, c’est déjà le grand n’importe quoi en playdowns
Trois clubs sur quatre vont commencer la compétition pour ne pas descendre avec un nouvel entraîneur et ça se bagarre en interne. Allô Netflix ?
- Publié le 25-03-2024 à 11h01
Et si la compétition finale la plus intéressante à suivre en Pro League était les playdowns ? Pas sur le plan sportif mais pour son scénario. Avec des caméras “inside” façon Netflix dans chacun des quatre clubs engagés, le premier épisode serait déjà fou.
Trois directions qui changent d’entraîneur pour débuter les playdowns avec une nouvelle tête, c’est du lourd. Charleroi s’est séparé de Felice Mazzù, le RWDM de Bruno Irlès et Florian Kohfeldt a démissionné d’Eupen. Voilà l’Islandais Frey Alexandersson, avec ses dix matchs dirigés dans notre championnat, plus ancien technicien en place dans cette lutte pour ne pas descendre.
Mais là où les playdowns auraient pu se faire une notoriété mondiale via une série Netflix, c’est par le combat des dirigeants en coulisses.
Pour s’éviter une relégation dramatique (vu les investissements engagés), Charleroi est allé chercher Rik De Mil, un entraîneur limogé parce qu’il n’avait pas joué pour la victoire dans les arrêts de jeu du dernier match de la phase classique. En assurant Westerlo de ne pas jouer les playdowns, il a, sans le savoir, lié son avenir à un club qui allait les disputer.
Dans le folklore, le RWDM a mis la barre très haut
À Eupen, on s’est dit que ce serait une bonne idée de prendre l’entraîneur tout juste viré d’un concurrent dans ces playdowns. En jouant sur la revanche. Mais Mazzù ne prendra pas la même route qu’Edward Still la saison passée : il a refusé l’offre. Les Germanophones sont toujours sans T1, même si la compétition ne reprendra que dans deux semaines.
Mais dans le genre folklore où se moque totalement de son image façon Sunderland à la grande époque, le RWDM a placé la barre très haut en nommant un… cinquième T1 différent cette saison. Après avoir viré Vincent Euvrard (à la veille du championnat pendant l’été), Claudio Caçapa et Irlès, sans oublier le match ad interim d’Igor De Camargo, les Molenbeekois ont choisi Yannick Ferrera, de retour dans notre championnat après six ans d’exil. Un entraîneur qui commencera son mandat par un déplacement à Charleroi, d’où il avait démissionné il y a onze ans après être devenu, à l’époque, le plus jeune entraîneur de l’histoire du championnat.
Hey Netflix, vous en voulez une dernière pour votre premier épisode ? Le joueur du RWDM Moussa Sissako a été licencié après avoir porté un maillot de Courtrai, où joue son frère, sur une story Instagram. Le défenseur malien ne voulait pas mal faire mais il a prouvé que beaucoup de joueurs à Molenbeek n’en ont rien à faire du blason, comme le craignent les supporters. Les abonnés Netflix, eux, sortent le pop-corn.