Désto(r)ckage en vue à Mouscron
Pour augmenter la qualité de son groupe, Bernd Storck veut le réduire
- Publié le 05-10-2018 à 09h58
Pour augmenter la qualité de son groupe, Bernd Storck veut le réduire Cela fait maintenant un mois que Bernd Storck est arrivé à la tête du Royal Excel Mouscron, après le licenciement de Frank Defays. Pendant ces semaines, l’Allemand s’est familiarisé avec son nouveau cadre de travail et a surtout fait le tour de son noyau. Après la rencontre de ce samedi à Saint-Trond, le coach va prendre des décisions douloureuses.
"J’ai discuté avec le groupe ce mercredi, raconte-il. Nous sommes beaucoup trop dans le groupe. Parfois, on se retrouve à 32, serrés l’un contre l’autre."
Ce constat est le même sur le terrain d’entraînement. "C’est bien simple : pour augmenter la qualité des joueurs, il faut réduire le groupe."
Bernd Storck est dur mais sait où il veut aller. "Il y a des jeunes de qualité dans le noyau. Mais ces jeunes ont besoin de temps. Mais moi, dans la mission qui est la mienne, c’est-à-dire préserver le club en D1, je n’ai pas le temps. Et il va y avoir des surprises."
Alors , certains recevront dès ce week-end leur ticket pour évoluer un cran en dessous de l’équipe première. Sous quelle manière ? On ne le sait pas encore. Bernd Storck avait déclaré en son temps ne pas vouloir déforcer le travail des formateurs en envoyant des joueurs en U21. Se voit-il tout de même contraint de le faire ? Ou alors vont-ils créer un noyau C ? "En tout cas, je ne fermerai aucune porte."
Bernd Storck a fait une analyse complète de son noyau. Là aussi, le constat est sévère. "J’ai peut-être quinze ou seize joueurs que je peux conserver pour former un groupe qui devra se connaître parfaitement sur le terrain. De plus, au niveau des attaquants, c’est inquiétant. Quand on analyse le profil complet de certains attaquants, on se rend compte qu’ils n’ont marqué qu’un seul but en six ans. Ce n’est pas normal. On peut travailler la finition et les automatismes mais il y a des données qui ne trompent pas."
Ce discours n’est pas sans rappeler celui des prédécesseurs de Bernd Storck. L’Allemand sait que sa mission sera difficile. Alors, parfois, il est bon de rappeler que le groupe manque de qualité. C’est ce que Bernd Storck vient de faire intelligemment. Mais cela veut dire aussi qu’il estime, comme Frank Defays auparavant, que la campagne de transfert n’a peut-être pas été optimale. Car l’analyse des chiffres comme il l’a fait, la direction sportive mouscronnoise aurait pu la faire également. Cela aurait certainement évité bien des dommages collatéraux.