Omar Govea: "Les intérêts des autres clubs? Je m'en fous !"
Omar Govea entend bien se mettre en évidence lors de ce second tour. Entretien.
- Publié le 08-01-2018 à 12h45
- Mis à jour le 08-01-2018 à 13h50
Omar Govea entend bien se mettre en évidence lors de ce second tour. Entretien. Omar Govea a été l’un des éléments les plus enviés lors de la première partie de saison de Mouscron. À tel point que le petit Mexicain attire les regards des autres clubs de D1A. Entretien avec Omar Govea qui évoque pour nous les objectifs de Mouscron mais aussi la Coupe du Monde qu’il rêve de disputer avec le Mexique ou encore son avenir qui pourrait être à Mouscron mais aussi à Porto ou dans un autre club plus huppé que celui des Hurlus .
Tout d’abord, comment vous sentez-vous ?
"J’ai bien travaillé quand je suis rentré au pays en fin d’année. Je voulais être en forme pour débuter ce stage important pour la suite de la saison et notre objectif qui est les PO1 . Et c’est le cas pour toute l’équipe. On sait que l’on doit faire de gros efforts durant cette semaine pour pouvoir voir l’avenir plus sereinement et surtout espérer disputer les PO1 . Nous avons neuf matchs importants d’ici la fin de la phase classique. Si nous voulons être performants, nous devons mettre beaucoup de cœur à l’ouvrage."
Vous devez encore progresser physiquement sur certains points ?
"Oui, je dois encore muscler mon jeu. Et aussi, je dois améliorer ma vitesse d’exécution. Je joue parfois un peu trop lentement. Notre directeur sportif Jürgen Rober me le dit régulièrement. On se parle régulièrement, que ce soit en Belgique ou ici en stage. Je vais bosser là-dessus."
Les PO1 , c’est un objectif du club. Mais vous avez aussi des ambitions personnelles, que cela soit en club ou en sélection nationale.
"Elles sont liées. Si je joue bien avec Mouscron, c’est bien pour l’équipe. Et si l’équipe joue au plus haut, c’est bon pour moi. Car mon objectif personnel, c’est la Coupe du Monde. J’aimerais la disputer avec le Mexique. Pour cela, je dois convaincre le sélectionneur national. Et donc je dois jouer de très bons matchs avec Mouscron."
Et puis, on parle de vous dans beaucoup de clubs. Rien qu’en Belgique, on entend les noms d’Anderlecht, de Gand ou encore de Genk.
"Vous savez, je m’en fous de tout cela pour le moment. J’ai entendu comme vous que des clubs me suivaient. Je lis les journaux et mon agent reçoit des coups de téléphone. Mais actuellement, il n’y a encore rien de concret puisqu’il n’y a pas eu d’offres. Et puis, je suis bien à Mouscron. Ce club m’a donné la chance de pouvoir évoluer en D1A et de pouvoir être visible. Cela, je ne l’oublierai jamais."
Surtout que Mouscron dispose d’une option d’achat.
"Oui ! Mon avenir proche dépend des directions sportives de Porto où j’ai un contrat jusqu’en juin 2019 et de Mouscron qui pourrait m’acheter si le club paie deux millions d’euros. Mouscron pourrait aussi très bien décider de me racheter et de me revendre dans la foulée. Ils pourraient faire une bonne affaire. Mais je vous le dis, je m’en fous de tout cela. Je laisse cela entre les mains de mon agent."
"La famille, c’est le plus important"
Omar Govea retourne au pays deux fois par an et en profite un maximum.
Omar Govea a quitté le Mexique en juillet 2016 pour rejoindre Porto et son équipe B. Il y avait déjà signé en 2015, mais était resté en prêt au pays, à l’America. Cela fait donc plus d’un an et demi qu’il est éloigné de sa famille. "Ce n’est pas évident car, pour moi, la famille, c’est ce qu’il y a de plus important dans ma vie", souligne-t-il.
Plus de 9.000 km séparent Bruxelles et Mexico. Omar Govea ne peut donc pas voir sa famille aussi souvent qu’il le désirerait. "On s’appelle beaucoup. Je m’y rends lors de chaque trêve, donc deux fois par an. Ce n’est pas évident mais, quand je suis au Mexique, j’essaie d’en profiter au maximum."
Lors des fêtes de fin d’année en 2017, Omar Govea a vite fait l’aller-retour pour rendre visite à sa famille. "J’ai aussi rencontré des journalistes de mon village qui ont voulu me parler de Mouscron et de mon avenir. Tout cela me booste pour la suite de ma carrière."
Mais sa famille est déjà venue en Belgique également. "Elle était là lors du match au Canonnier face au Standard. Et c’était justement lors de l’annonce de ma première sélection avec le Mexique. C’est un très bon souvenir. Et puis, mon frère était venu lors de ma signature à Mouscron pour m’aider dans mon déménagement vers la cité des Hurlus."
Si Omar Govea est très famille, il est aussi très ouvert aux autres. Il s’est fondu dans le moule mouscronnois. Pas uniquement sur le plan footballistique, mais aussi sur le plan de vie de la cité, qui se veut festive et proche de la population.
Et puis, il a appris à une vitesse impressionnante la langue française. "Grâce à une application" , explique-t-il.
Mais pas uniquement. C’est aussi parce qu’il s’est rapidement intégré à la population qu’il a pu apprendre notre langue. Et aussi devenir très rapidement l’un des chouchous du Canonnier.