Javier Martos: "Je dois être plus fort que jamais"
Une nouvelle fois impliqué dans un but adverse, Javier Martos refuse de se laisser abattre et compte jouer son rôle de capitaine.
- Publié le 09-10-2018 à 11h03
- Mis à jour le 09-10-2018 à 11h04
Une nouvelle fois impliqué dans un but adverse, Javier Martos refuse de se laisser abattre et compte jouer son rôle de capitaine. La loi des séries est parfois cruelle. Javier Martos l’apprend à ses dépens. Vendredi, face au Cercle, et pour la troisième fois de la saison (la quatrième, si on compte le match amical contre Nice), le défenseur carolo a été directement impliqué dans un but contre son équipe. Difficile à vivre, forcément.
"C’est comme cela…" , soupirait le capitaine zébré en zone mixte. "Il n’y a rien à faire. Je suis bien placé en première zone et si je ne touche pas le ballon, il arrive chez un joueur du Cercle. Et quand j’essaie de dégager, la balle retombe dans le but…"
Rageant. D’autant que les Brugeois ne se montraient pas spécialement dangereux offensivement. "En fait, ils ont frappé une fois et ont marqué deux buts" , regrettait Martos, qui refuse toutefois de baisser la tête.
"Je pourrais être pessimiste mais je préfère garder mon énergie pour positiver. Je ne vais pas cogiter. Je n’ai pas de regret car j’ai tout donné."
Ce qui n’est pas le cas de tous les Zèbres.
"On n’a pas le droit de ne pas être à 100 % et on doit toujours jouer en équipe" , indiquait le défenseur. "On ne peut pas être individualiste. On sortait d’une bonne dynamique et certains ont peut-être pensé que rien ne pouvait nous arriver. Mais on est Charleroi. Nos valeurs, ce sont l’humilité, la solidarité et la maturité. Et lorsque nous n’avons pas tout cela, on n’arrive à rien. Tout le monde doit en être conscient : à Charleroi, il n’y a pas de star."
Sans citer de nom , Martos semble avoir été irrité par la prestation de certains de ses équipiers. La trêve internationale arrive donc à point nommé pour taper du poing sur la table.
"On doit parler, mettre les points sur les ‘i’ et repartir. C’est important car nous sommes déjà à la dixième journée et cela commence à compter. On a besoin d’enchaîner les victoires et de montrer de l’envie et de l’engagement à chaque match si on veut continuer à regarder vers le haut."
Et dans ces moments-là, le rôle d’un capitaine est précieux. Même quand il vient de marquer contre son camp.
"Si tu montres l’exemple,
les autres vont te suivre" , estime l’Espagnol. "Je dois être plus fort que jamais et entraîner les autres dans mon sillage." Pour éviter qu’une soirée comme celle de vendredi soir se reproduise.
"On ne peut pas en vouloir à Javi"
Et dire qu’il n’a jamais marqué de sa carrière. Dans le but adverse, du moins. Car contre son camp, Martos en a déjà planté deux… cette saison. "C’est malheureux pour lui mais on ne peut pas lui en vouloir" , indiquait Steeven Willems, vendredi. "Si Javi n’avait pas été là, je pense que c’est un attaquant du Cercle qui marquait" , continuait Penneteau. "Il en a sorti des centaines, des comme cela. Marquer contre son camp, cela arrive à tout le monde. Ce n’est pas à cause de cela qu’on a perdu."
Presque sans concurrence à son poste
Ni Dervite ni Zajkov ne semblent en mesure de revendiquer la place de Martos.
Il en est le premier conscient : à 34 ans, les plus belles années de Javier Martos sont derrière lui. Ce qui ne l’empêche pas de rendre, habituellement, des copies plus qu’honorables. Mais ces derniers temps, la poisse semble le poursuivre. Et cela pourrait l’atteindre moralement. Si c’est le cas et que ses prestations s’en ressentent, quelles sont les solutions dont disposent Felice Mazzù au poste de défenseur central droitier ?
La première se nomme Dorian Dervite (30 ans). Arrivé cet été pour apporter de la concurrence à Martos, le robuste défenseur français n’a pas encore été en mesure de prouver qu’il pouvait réellement revendiquer la place du capitaine zébré, que ce soit par ses prestations en réserve ou avec l’équipe première (en Coupe, par exemple). Est-ce simplement dû à un manque de rythme ou à un manque de qualité ? Difficile de répondre à cette question en ce moment…
Autre possibilité : Gjoko Zajkov (23 ans). Doublure de Martos, il n’a jamais vraiment reçu sa chance sur la longueur mais, qualitativement, même s’il a une marge de progression évidente, il semble tout de même un cran en dessous du défenseur espagnol. Et physiquement, il a été pas mal inquiété ces derniers temps (il a été opéré d’une pubalgie puis a souffert d’une élongation à la cuisse).
Et Angella ? Il représente sans doute la solution la plus intéressante derrière Martos. Dès son arrivée, le défenseur italien de 29 ans, prêté par l’Udinese, a impressionné par son calme, son positionnement et son expérience. Mais au moment où il semblait proche d’une première titularisation, il s’est blessé au genou. Et cette blessure devrait encore l’éloigner des terrains durant quelques semaines. Avant que la concurrence ne puisse réellement battre son plein…