Le duel de voisinage dans la capitale est déjà fini : les playoffs s’ouvrent complètement pour le titre
Battu par un Club Bruges énergique, Anderlecht a loupé l’occasion de prendre la tête des playoffs pour la première fois en sept ans. Et commence à sentir le souffle derrière lui.
- Publié le 08-04-2024 à 07h56
Bruxelles, Bruxelles, on t’accule. Après l’Union, c’est Anderlecht qui a perdu dans un Bloody Sunday pour les clubs de la capitale. Pronostiqués comme un duel de voisinage, les playoffs s’ouvrent de Bruges jusqu’à Genk, avec quatre équipes en cinq points. Le derby au Lotto Park dimanche prochain annonce déjà une pression folle dans le ciel bruxellois.
Au stade Jan Breydel, les Anderlechtois avaient l’occasion de prendre la tête des playoffs pour la première fois en… sept ans mais le Club Bruges a confirmé l’impression de la première journée malgré son nul contre le Cercle : il faudra être costaud pour battre les Blauw en Zwart, totalement libérés dans leur rôle de chasseur après avoir été le gibier pendant si longtemps ces dernières années. Une preuve parmi d’autres : on n’a parlé des absents Mignolet, Vanaken et Skov Olsen qu’avant le coup d’envoi.
Amuzu seule éclaircie mauve
Le Sporting, lui, a aussi été dans la lignée de son début de playoffs : peu inspiré. C’était passé contre dix Anversois, c’était peine perdue face à onze Brugeois qui n’avaient plus rien à voir avec l’équipe battue fin février dans le Topper de la phase classique. Le scénario a longtemps été le même après le but rapide de Mechele mais la mi-temps n’a, cette fois, rien changé.
L’entrée du duo latino Vazquez-Angulo, héroïque il y a un mois et demi, n’a même pas eu d’impact dans un match qui avait basculé juste avant, quand Onyedika avait profité d’une étonnante liberté conditionnelle à 25 mètres du but pour envoyer une mine dans la cage de Schmeichel. Anderlecht a eu du mal à exister offensivement. Et quand Dreyer a fini par marquer, ce n’était plus que pour sauver l’honneur après le doublé d’Onyedika quelques minutes plus tôt. Cela devient doucement inquiétant pour les Mauves.
Les plus grands supporters du Club en Conference League? Les cinq autres participants des playoffs.
Dimanche, Brian Riemer n’avait qu’un mot à la bouche devant son banc : calme. Mais l’étouffant pressing brugeois n’incitait pas ses hommes à traîner balle au pied. Le jeu de combinaisons rapides qui avait rendu de belles ambitions au club le plus titré du Royaume n’était plus qu’un vulgaire brouillon. La défense du Club est restée assez sereine, seulement perturbée par la vitesse d’Amuzu. Sa montée restera l’un des rares points positifs lors de débriefing. Peut-être le seul.
Avec le derby des deux leaders et les deux belles surprises, Genk et le Cercle, qui se défient le week-end prochain, Bruges pourrait faire une remarquable opération lors de la réception de l’Antwerp. Qui aurait pu le prédire il y a un mois à peine quand la direction avait décidé de changer d’entraîneur dans une certaine panique ? En Norvège, un homme doit regarder tout ça en posant pas mal de questions.
Les cinq autres clubs engagés en Champions Playoffs vont devenir les plus fervents supporters brugeois dans ses ambitions européennes. Plus les Flandriens iront loin en Conference League et plus l’énergie affichée face à Anderlecht risque de s’éparpiller dans des semaines denses. Premiers éléments de réponse ce jeudi après la manche aller contre le PAOK dans un stade Jan Breydel qui retrouve son ambiance électrique.