Anderlecht : les animaux sauvages sont plutôt des renards rusés
Les Mauves n’ont pas convaincu footballistiquement face à l’Antwerp mais ont d’autres armes pour mettre la pression sur l’Union.
- Publié le 31-03-2024 à 13h42
Brian Riemer n’aurait pas fait un malheur comme zoologue. Le coach d’Anderlecht a préfacé le match à coups de comparaison animalière. “Mes joueurs sont comme des animaux sauvages, impatients de commencer”, a-t-il déclaré avant d’expliquer qu’ils étaient “comme des chiens dont on va enlever la laisse pour la première fois.”
Domestiqués par l'Antwerp
Les bêtes anderlechtoises ont passé 45 minutes à être domestiquées par les joueurs de l’Antwerp. “C’était compliqué, concèdent Mario Stroeykens et Zeno Debast. Nous n’étions pas bien en place dans le pressing et plusieurs choses n’allaient pas.” La mise en place du RSCA a tenu cinq minutes, le temps que l’Antwerp entre dans son match et prenne la maîtrise du milieu de terrain.
“On a joué à un niveau digne de la Ligue des champions, on a dominé le deuxième du championnat chez lui”, dit Mark van Bommel. Théo Leoni confirme les propos du coach de l’Antwerp. “On a été mauvais ? Je pense plutôt que l’Antwerp a joué une très bonne première mi-temps. ”
Anderlecht n’a pas joué comme prévu. Brian Riemer a martelé que son équipe allait proposer un football offensif. Il avait 35 % de possession après 25 minutes. Pour la domination on repassera même si le Danois avait raison en un point. “Dites-moi si on a été mis en danger car je n’ai pas en mémoire une occasion de l’Antwerp. ” Mark van Bommel corrobore les propos de son homologue. “Nous étions bien jusqu’à la dernière passe qui n’arrivait pas.”
Hazard, gentleman cambrioleur
Savoir ne pas encaisser sera une clé pour tenir la dragée haute à l’Union lors de ces playoffs. Anderlecht en a fait une spécialité. Et pas toujours dans les règles de l’art. Rimer a promis des bêtes sauvages, on a plutôt vu des renards rusés.
À commencer par le coach lui-même qu’on a aperçu tout sourire après l’exclusion d’Owen Wijndal. Do or die est le slogan de la fin de saison d’Anderlecht. La fin justifie les moyens. Et s’il faut aller souffler dans les bronches de Mark van Bommel, Brian Riemer n’hésitera pas une seconde. C’est sa manière à lui de montrer à ses joueurs qu’il est dans son match et de leur transmettre sa hargne.
Thorgan Hazard et le deuxième exemple parfait. Gentleman cambrioleur. Le sourire et les dribbles pour se faire adorer mais la provoc’ nécessaire pour pousser un adversaire dans ses retranchements. Van Bommel lui donnait même raison. “Il ne faut pas être sportif dans ce genre de moment. ”
On appellera ça poliment l’expérience. Anderlecht en regorge. En témoigne la montée au jeu de Thomas Delaney. Le Danois a pris un carton quelques minutes à peine après sa montée au jeu. Un signal. Il faudra prendre les roublards du RSCA au sérieux.