Un coup de tête, pas de possession et une drôle de stat, voici ce qu’il faut retenir d’Anderlecht-Antwerp
Anderlecht l’a emporté grâce à l’exclusion de Wijndal pour un coup de tête sur Hazard. Une rouge qui a fait basculer tout le match.
- Publié le 30-03-2024 à 22h43
- Mis à jour le 30-03-2024 à 22h46
Anderlecht a obtenu les trois points dans un match compliqué. Les Mauves mettent la pression en revenant dans le sillage de l’Union au classement avant le déplacement des leaders à Genk lundi soir. La rencontre a été compliquée pour des Anderlechtois de qui on est en droit d’en attendre davantage.
Une première mi-temps sans le ballon
Anderlecht a connu une première période vraiment compliquée. Les Mauves n’ont presque pas eu voix au chapitre lorsque les deux équipes étaient encore à 11. Dolberg a ouvert les hostilités sur un centre de Sardella d’entrée de jeu mais sans pouvoir atteindre le ballon. C’est tout pour la première mi-temps du Sporting.
Les Anversois ont ensuite pris le contrôle du match. Jusqu’à totaliser plus de 65 % de possession. Par deux fois, les hommes de Mark van Bommel ont donné des centres dangereux à ras de terre sans que personne ne soit à la réception. “Ils étaient bien en place défensivement”, concède Jurgen Ekkelenkamp.
Mario Stroeykens, lui, n’était pas satisfait de ce qu’a montré son équipe. “La première mi-temps était assez dure. Nous n’avons pas su trouver la bonne passe. L’Antwerp nous a rendu la tâche plus compliquée qu’espéré. On a trop vite rendu le ballon à l’adversaire. ”
C’est déjà chaud
Il y avait déjà beaucoup d’intensité dès les premiers instants du match. Le tacle de Vincent Janssen sur Théo Leoni n’était pas dangereux mais donnait le ton. Les deux entraîneurs se sont déjà écharpés sur cette phase. Ils ont fini dans les bras l’un de l’autre après avoir échangé des mots sur un ton loin d’être amical.
La tension est encore montée d’un cran en fin de mi-temps lors que Thorgan Hazard a mis Owen Wijndal au tapis. Le Néerlandais a eu une mauvaise réaction en avançant sa tête vers le Belge qui en a assez rajouté pour que cela se transforme en exclusion. Dura lex sed lex, diront les Anversois. Les règles du jeu sont dures et ne laissent pas la place à l’interprétation dans ce cas de figure.
Le premier de Sardella
Il n’a pas fallu dix minutes en deuxième mi-temps pour qu’Anderlecht fasse la différence. Killian Sardella était à la conclusion d’un corner joué court et ponctuée par une frappe tendue de Mario Stroeykens que le latéral droit a dévié un peu chanceusement. Peu important la finition, le Bruxellois s’en souviendra longtemps car il s’agit du premier but de ça carrière en D1. Un but qui souligne une tendance : l’année 2024 d’Anderlecht est celle des phases arrêtées. Les Mauves en ont fait une arme qui pourrait peser lors des neuf derniers matchs.
Pas de pluie d’occasions
La supériorité d’Anderlecht n’a pas été outrancière malgré la supériorité numérique. Le début de deuxième mi-temps a été marqué par une série d’occasions mais le bloc anversois (qui a changé deux fois de système) était bien en place et n’a laissé que peu d’espace à des joueurs d’Anderlecht peu inspirés. Jean Butez a également sorti de nombreux ballons chauds
Il a fallu attendre la montée de Francis Amuzu pour revoir un peu de mouvement dans les lignes offensives. Le joueur longtemps blessé a cru avoir provoqué un penalty mais le Var a annulé pour un hors-jeu à la base de la phase.
La deuxième mi-temps a, dans son ensemble, était assez pauvre en spectacle. Anderlecht ne pourra pas en tirer de grandes leçons. À part qu’il faudra faire mieux dimanche prochain à Bruges.
L’Antwerp, victime préférée et unique du RSCA
Les trois dernières victoires des Mauves en playoffs ont été glanées contre l’Antwerp. Lors des deux dernières campagnes de playoffs disputées par le RSCA (2021 et 2022), Anderlecht n’a réussi à s’imposer que face à une seule équipe : l’Antwerp. Et deux fois en 2022 (2-1 et 0-4) après des playoffs 2021 sans la moindre victoire. Jamais deux sans trois.