"Ici, c’est Saint-Gilles": Anderlecht a été écrasé par les Unionistes
En tribunes comme sur le terrain, Anderlecht a été écrasé par l’Union Saint-Gilloise.
- Publié le 28-09-2018 à 06h45
- Mis à jour le 28-09-2018 à 11h31
En tribunes comme sur le terrain, Anderlecht a été écrasé par l’Union Saint-Gilloise.
Les "Ici, c’est Saint-Gilles" tranchaient avec les huées. D’un côté, les Unionistes faisaient la fête en portant haut le héros Niakaté, auteur d’un triplé, de l’autre les Mauves pleuraient à chaudes larmes en applaudissant l’équipe visiteuse.
Autant sur le terrain qu’en tribune, l’Union Saint-Gilloise a donné la leçon à Anderlecht. Le bloc de 1.500 supporters, qui pouvaient compter sur l’appui de pas mal de fans Jaune et Bleu disséminés en tribune anderlechtoise, a mis le feu au derby. Entre bonne ambiance et gentille provoc entre voisins.
Sur le terrain, le match a répondu aux attentes : de l’engagement, des occasions et du suspense jusqu’à la 75e minute et le break de l’Union. Comme si le scénario devait être romanesque, et qu’il était écrit que le Petit Poucet saint-gillois devait terrasser l’ogre anderlechtois.
Peut-on expliquer cette élimination précoce par le bon niveau du club de D1B ou par la mauvaise prestation des Mauves ? Un peu des deux. Mais surtout la deuxième option.
Quand un club réussit à battre le Standard mais pas deux équipes comme Trnava et l’Union, ça en dit long au niveau de la motivation mais également du fond de jeu.
Les Mauves semblaient aussi apathiques que leurs supporters en fin de rencontre. Sur et en dehors du terrain, il n’y a pas eu cette étincelle pour porter l’équipe comme ce fut le cas face au Standard.
À 0-2, les tribunes ont doucement commencé à se vider. Un signe de déception autant que de ras-le-bol alors que les fans voyaient les joueurs traîner la patte et continuer à avancer vers le but adverse. Sans idées.
L’Anderlecht de ce jeudi a une nouvelle fois affiché ses manquements.
On cherche encore les instants de créativité des Mauves. On ne compte plus les approximations, les haussements de bras de joueurs sans solution et les passes loupées.
La défense, elle, continue d’offrir des cadeaux. En début de saison, c’était un par match. Ici, elle s’est trouée trois fois avec à chaque but son ou ses coupables. "Nous encaissons sur des erreurs individuelles", avait dit Hein Vanhaezebrouck. À l’inverse de ses joueurs, il ne s’est pas trompé.
Difficile de parler d’autre chose que de punition ou d’humiliation. Sur ses six derniers matches, Anderlecht n’a gagné qu’une seule fois. "Et avec de la chance", comme l’a rappelé Hein Vanhaezebrouck avant la rencontre.
Les Mauves n’ont plus le choix. Le neuf sur neuf (deux matches en championnat, un en Europe) avant la trêve est obligatoire.
Anderlecht - Union Saint-Gilloise (0-3)
Anderlecht : Boeckx ; Vranjes, Sanneh, Bornauw ; Najar (70e Saelemaekers), Kums, Makarenko, Kayembe (58e Amuzu) ; Gerkens, Dimata, Morioka (69e Santini).
Union Saint-Gilloise : Saussez ; Vega, Moreno, Perdichizzi, Kis ; Tabekou, Besuschkow (82e Peyre), Morren, Selemani ; Tau (67e Gerard), Niakaté (89e Ferber).
Arbitre : M. Visser
Avertissements : Tau, Moreno, Makarenko, Morioka, Saussez.
Exclusion : 90e+2 Saelemaekers
les buts : 43e Niakaté (0-1), 76e Niakaté (0-2), 83e Niakaté (0-3).