"Après huit mois, Anthony est enfin fit"
Jean-François Lenvain, le responsable de la cellule sociale, nuance les soucis privés de Vanden Borre : "Je comprends sa frustration".
- Publié le 10-02-2015 à 07h26
- Mis à jour le 10-02-2015 à 11h22
Jean-François Lenvain, le responsable de la cellule sociale, nuance les soucis privés de Vanden Borre : "Je comprends sa frustration". Avec deux buts en autant de matches, Anthony Vanden Borre se sent à nouveau joueur d’Anderlecht. Il a connu une saison avec quelques moments forts - ses buts à Arsenal - mais surtout beaucoup de misère.
"Il a retrouvé le sourire", disait Besnik Hasi dimanche. "Il était dans un creux à cause de ses blessures et au niveau privé."
Personne ne connaît mieux Anthony que son ami Jean-François Lenvain, le responsable de la cellule sociale d’Anderlecht. "Le meilleur Anthony, vous ne le verrez qu’en mars et avril", dit-il.
Jean-François, pouvez-vous nous en dire plus sur son problème privé ?
"Ce n’est pas vraiment le cas. En fait, tout est lié à sa blessure. Il a été out pendant 4 mois suite à sa fracture à la Coupe du Monde. Puis, pendant six à sept semaines, il a accumulé les matches sans entraînements, parce qu’il avait des petits pépins musculaires et des inflammations. Cela n’arrêtait pas."
Sa cheville est-elle enfin totalement guérie ?
"Depuis le stage, il n’a quasiment plus de douleur. C’est là qu’il a reconstruit une base, sans se précipiter pour jouer des matches. Il faut savoir que les ligaments avaient également été touchés. À La Manga, il n’a rien senti… parce que la température y était plus élevée. Au Cercle, il faisait déjà moins froid. Cela explique en partie son bon match. Mais la cheville reste fragile. Au Cercle, il s’est pris deux coups dessus."
Il avait vraiment perdu son sourire, comme l’a dit Hasi ?
"Il y a de quoi tirer la tête quand on est toujours blessé. Quand Anthony n’est pas bien dans sa tête, il ne sait pas le cacher. Il est moins ouvert par rapport aux autres, il met sa capuche. C’est un introverti, un grand timide. Il y a un mois, on ne le voyait plus dans nos bureaux. Maintenant qu’il se sent bien, il y passe souvent. Moi, je comprends sa frustration. On a dit dans la presse qu’il retournait à ses vieux démons. Cela m’a fait mal, parce que je savais que la seule raison de sa mauvaise humeur était une raison médicale."
Ce poste dans l’entrejeu l’a-t-il reboosté ?
"Il vient de me dire qu’il aime jouer là, vu que c’est une position qui demande plus de course. Anthony est quelqu’un qui a besoin de beaucoup d’entraînements. Vu la succession de matches, les entraînements sont moins éprouvants ces derniers temps."
Ses deux buts vont également lui faire du bien.
"En effet. Il n’avait plus marqué beaucoup depuis les compétitions de jeunes. Il avait déjà marqué deux fois à Arsenal et avait fait la Une des journaux, mais il m’avait dit : Qu’est-ce que j’ai mal joué ! Ce match avait fait oublier qu’il n’était pas encore à niveau. Ce n’est que maintenant qu’il est de retour."
Il a couru vers Kabasele après son but.
"Anthony est un des leaders du vestiaire, surtout vis-à-vis des jeunes. C’est un rôle qui lui plaît beaucoup. Mais ces derniers mois, il a moins pu le faire parce qu’il était souvent à l’écart du groupe et devait surtout s’occuper de lui-même. Maintenant, il a repris sa tâche de grand frère…"