Tous les coachs de Pro League menacés, un plus que les autres
"Menacé, un entraîneur l’est à chaque match. Si tu perds deux fois, ce sera la crise. Cela fait partie du métier."
- Publié le 24-09-2018 à 10h37
- Mis à jour le 24-09-2018 à 12h15
"Menacé, un entraîneur l’est à chaque match. Si tu perds deux fois, ce sera la crise. Cela fait partie du métier."
Les propos sont ceux de Yannick Ferrera, dans l’interview accordée à La DH avant de se donner une bonne bouffée d’oxygène en prenant un point contre Charleroi. Sur le fond, Ferrera a raison.
Il y a tout de même certains entraîneurs qui sont nettement plus menacés que d’autres. Des coaches comme Ivan Leko et Philippe Clement ne risquent pas d’aller pointer au chômage de sitôt. Ils méritent tous les deux des louanges. Leko est parvenu (pour l’instant) à éviter le ronronnement d’un champion en titre. Clement a enfin réussi à exploiter le formidable potentiel du noyau limbourgeois. Pour l’instant, le Club et Genk sont d’assez loin ceux qui pratiquent le meilleur football en Belgique.
Ce n’est pas non plus demain la veille que Michel Preud’homme sera menacé. Logique : il est son propre vice-président. Tout naturellement, MPH le dirigeant va donc donner à MPH le coach du temps. Beaucoup de temps. Il en faudra parce qu’avec seulement douze points sur 24, on est à ce jour très loin de ce qu’on pouvait espérer du nouveau Standard.
Hein Vanhaezebrouck, lui, a eu chaud aux fesses ce dimanche pendant trente minutes. Quand le Standard menait au score, il a dû, ne fût-ce qu’un moment, penser à ce qui pourrait lui tomber dessus. Mais deux corners ont suffi pour tout changer. Soulagé, il a osé laisser entendre que la crise était une pure invention. On espère quand même pour lui qu’il a vu certains manquements qui restent criants dans cette équipe… Car pour rester en place, il devra lui-même trouver la solution à ces problèmes de jeu.
Lutter, regagner du crédit, réagir et s’en sortir. Voilà comment les entraîneurs repoussent la menace. Jusqu’au moment où il est trop tard. Cela semble être le cas pour Yves Vanderhaeghe. Il sait ce qu’il risque dans les heures à venir. On ne souhaite cela à personne. Ça fait simplement partie du métier.