L’équipe B des Diables déçoit en Irlande (0-0) : des expériences qui n’ont servi qu’à barrer des idées pour Tedesco
La Belgique a sorti une prestation affreuse à Dublin samedi. Les titulaires habituels peuvent dormir tranquille jusqu’à mardi et au déplacement à Wembley.
- Publié le 24-03-2024 à 07h47
Le match Irlande-Belgique commençait samedi à 17h, heure locale. On a regardé notre montre deux heures plus tard et il était 17h20. On a espéré que le penalty aussi mal arbitré (la faute de bras de Vermeeren n’était pas fautive) que mal frappé par Ferguson (à mi-hauteur et fort axial, même si Sels était bien présent) allait enfin lancer la partie juste avant la demi-heure. C’était oublié que les matchs amicaux sont plus rares mais peut-être encore plus amicaux qu’avant. Personne n’avait envie de se faire mal dans ce duel qui s’est transformé en excellente pub pour la Ligue des nations.
Résultat : un horrible 0-0 qui n’aura qu’un mérite : prolonger la série d’invincibilité de Domenico Tedesco à onze matchs avec les Diables. Bien garni avec 38 000 spectateurs, l’Aviva Stadium aura rarement été aussi silencieux dans sa festive histoire.
Comme il l’avait annoncé, même s’il s’était bien caché de dire que ce serait dans des proportions aussi grandes, Tedesco a osé quelques tests à Dublin. Pour ce qui était sa dernière véritable possibilité (on n’expérimente pas à Wembley contre les Anglais et les deux derniers matchs amicaux en juin seront trop proches de l’Euro). Mais le sélectionneur n’a pas trouvé de médicament miracle en tentant des formules inédites.
Vermeeren et Deman n'ont pas marqué de points, De Winter un peu plus.
Deman, à gauche de la défense, a montré qu’il n’était pas encore au niveau chez un outsider d’un grand tournoi. De Winter un peu plus, même s’il n’a pas tout réussi et qu’il faudra le revoir dans des conditions plus proches d’un match compétitif. Très discret, Vermeeren a fait gagner des points à l’absent De Ketelaere. Vranckx a raté beaucoup de choses mais il a été plus intéressant dans le combat physique.
Dans un noyau de 23 qui est déjà formé à 90 %, les places restantes sont rares et aucun des tests n’a envoyé une lettre de motivation sérieuse dans l’après-midi venteux de Dublin. Alors, Tedesco s’est dit qu’il allait tenter d’autres expérimentations, au niveau collectif. Histoire de ne pas avoir voyagé sur l’île verte que pour montrer le nouveau maillot bordeaux.
Openda inquiète, Meunier enthousiasme
Après le repos, les Diables sont revenus en 4-4-2, avec Batshuayi pour tenir compagnie à un Openda qui avait vécu une première période affreuse, où les autres ont essayé de le joindre comme s’il était Lukaku. Mais même dans un système qui doit mieux lui convenir, l’attaquant de Leipzig a eu du mal à séduire, coupable de nombreux déchets techniques. Son premier but sous l’ère Tedesco attendra encore et ça commence à devenir inquiétant.
Malgré quelques espoirs d’un mieux en début de deuxième période, on a vite repensé à notre montre qui n’avançait pas. On a juste pu s’amuser de voir Meunier obtenir sa première cap sous Tedesco en montant au jeu brassard au bras puis, entreprenant sur son flanc droit, obtenir la plus belle occasion belge sur un centre en retrait de Lukebakio. On a aussi souri en voyant Onana jouer la dernière demi-heure à côté de Faes en défense centrale. On a même eu droit à un rare changement de gardien quand Sels a laissé les derniers moments d’une partie très oubliable à Kaminski.
Mardi à Wembley, on verra en théorie l’équipe A des Diables (moins De Bruyne) face à l’un des grands favoris de l’Euro. Ce sera autrement plus enrichissant, à tous les niveaux. On laissera même notre montre à l’hôtel.