Thierry Henry va laisser un vide: "On pouvait l’appeler "Titi"
Thierry Henry est parti. Witsel et Boyata lui souhaitent bonne chance mais ont un pincement au cœur : "On ressent un vide"
- Publié le 15-10-2018 à 07h11
- Mis à jour le 15-10-2018 à 12h39
Thierry Henry est parti. Witsel et Boyata lui souhaitent bonne chance mais ont un pincement au cœur : "On ressent un vide" La nouvelle du jour, à l’entraînement ouvert d’hier au stade Roi Baudouin, était que Youri Tielemans ne s’était pas pris de petit pont de la part de Thierry Henry à l’échauffement. On rigole, mais c’était devenu une tradition aux séances des Diables Rouges. Henry adorait montrer ses prouesses techniques aux joueurs du numéro 1 au ranking Fifa. Pour rappel : depuis samedi, Henry n’est plus T2 des Diables Rouges, mais T1 de l’AS Monaco. Alors que tout était déjà réglé depuis plusieurs jours (voir ci-contre), Henry n’a pas annoncé son départ aux joueurs à l’issue du match de vendredi. Il a attendu le lendemain pour les saluer via Instagram. "Pas grave" , estime Axel Witsel, un de ses plus grands admirateurs. "Certes, c’est un peu dommage qu’on n’ait pas eu le temps de lui dire au revoir, mais je pense que lors du prochain rassemblement, en novembre, il viendra jusqu’ici."
Les joueurs auront tout fait pour connaître la vérité au sujet de son flirt avec Monaco avant les journalistes. Witsel : "On l’a charrié toute la semaine avec Monaco pour essayer de savoir mais il n’a pas lâché le morceau. Titi est resté discret."
Tiens , est-ce que Witsel s’adressait à son T2 en utilisant son surnom ? "Oui" , dévoile Witsel. "Au début, on le vouvoyait. Puis il nous a dit de l’appeler Titi ou Thierry. Sur le terrain, on bossait, c’était sérieux. Il y avait une barrière coach - joueur. Mais, en dehors, j’étais fort proche de lui. On pouvait rester à table et parler pendant des heures. Il nous racontait des histoires sur sa carrière. Là, c’était plutôt une relation joueur - joueur."
Dedryck Boyata confirme : "C’était notre mentor. Il était comme un grand frère pour nous. Il nous donnait beaucoup de conseils, que ce soit sur des aspects tactiques ou sur des choses qui n’avaient rien à voir avec le foot. Beaucoup de joueurs, dont moi, allaient le trouver pour parler de choses personnelles. On ressent un petit vide maintenant qu’il n’est plus là. Mais on lui souhaite tout le bonheur."
Avant tout, Henry était un maniaque du ballon rond. Witsel donne un exemple : "Il m’a montré pas mal de vidéos d’autres milieux de terrain, principalement de Busquets, dans le but de me faire voir ce que je pouvais faire de mieux. Il a fait cela avec tout le groupe."
Witsel reverra de toute façon Henry à Monaco, le 11 décembre, pour le dernier match de poule en Ligue des Champions. "Monaco ne peut que faire mieux que la 18e place en Ligue 1. Je serais content pour lui. Titi suit un peu l’exemple de Zidane, qui a entraîné La Castilla (Real Madrid B) avant de devenir l’adjoint d’Ancelotti et ensuite T1. Titi a appris beaucoup de Martinez. Bonne chance à lui. Sauf en Ligue des Champions (Rires) "
Son contrat était signé depuis mardi
Les Diables ont eu beau essayer d’en savoir plus, Thierry Henry est resté muet sur son avenir, cette semaine, même dans l’intimité de Tubize. Mais, comme le révèle le journal L’Équipe dans son édition dominicale, le Français savait depuis mardi, jour du rassemblement de l’équipe nationale belge, qu’il allait devenir le nouvel entraîneur de Monaco.
La veille, lundi, Vadim Vasilyev (vice-président monégasque), Michael Emenalo (directeur sportif) et Nicolas Holveck (directeur général adjoint) étaient venus le rencontrer chez lui, à Londres. Et le lendemain soir, après que Roberto Martinez et Bart Verhaeghe ont donné leur accord pour libérer le T2 des Diables, Henry a signé (par mail) son contrat jusqu’en 2021 avec le club principautaire. Soit quelques heures à peine après le limogeage de Jardim.