Diables Rouges: un nouveau statut à assumer dès ce soir
Encore plus attendus depuis le Mondial, Les Diables entament une nouvelle aventure de deux ans ce soir contre l’Écosse.
- Publié le 07-09-2018 à 14h04
- Mis à jour le 07-09-2018 à 18h07
Encore plus attendus depuis le Mondial, Les Diables entament une nouvelle aventure de deux ans ce soir contre l’Écosse. Il n’a pas vu venir la claque. Thomas Meunier, au milieu du groupe des Diables, se retourne pour trouver le coupable, puis se marre. C’est ensuite à Koen Casteels et Toby Alderweireld de subir les petits coups de leurs équipiers, comme le prévoit le rituel de l’équipe. Aussi anecdotique soit-elle, la scène est révélatrice. L’ambiance au sein de l’équipe nationale est toujours au beau fixe. Pendant les quelques bribes d’entraînements que l’on a pu voir cette semaine à Tubize et à travers leurs interviews, on a pu sentir que les Diables se faisaient une joie de se retrouver, sept semaines après leur formidable parcours en Russie.
"Je craignais un peu une certaine gueule de bois après la Coupe du Monde mais ça n’a pas du tout été le cas", observe Roberto Martinez. "Tout le monde a été très impliqué."
Après ces trois jours de joyeuses retrouvailles, les choses sérieuses vont débuter ce vendredi : les Diables s’envoleront en matinée pour Glasgow pour y défier l’Écosse en soirée. Une équipe nationale vit et grandit avant tout à travers ses matches. Ce sont eux qui font avancer ou reculer une sélection en route vers un objectif.
Pour les Diables, il est double. Un : "Atteindre la finale de la Nations League", comme nous le confiait Roberto Martinez fin août. Deuxième ambition, à la fois plus lointaine et plus importante : disputer la finale de l’Euro 2020. Et si possible la gagner.
Comment y parvenir ? Il faudra en premier lieu apprendre à vivre avec le nouveau statut des Diables. "Tout le monde attend la Belgique à un haut niveau", constate le sélectionneur. "Peu importe ce que pense le monde extérieur : nous devons nous-mêmes élever nos exigences. Mon plus gros boulot, ce sera d’élever la concurrence. Aucun joueur ne doit considérer comme acquise sa place de titulaire. Ensuite, la seule manière de progresser, c’est de gagner chacun de nos matches, même les amicaux, et d’y ajouter la manière."
L’aura des Diables risque d’avoir un effet négatif : rendre les adversaires encore plus prudents et défensifs. À ce titre, percer le mur écossais, sans doute moins solide que celui de l’Islande, sera un premier devoir intéressant pour les Diables.
Le boss a prévenu : "Ne vous attendez pas à trop de changements." Ni dans le onze, ni dans le style. Si l’on excepte Kevin De Bruyne et Nacer Chadli, qui ne s’est pas entraîné de la semaine, l’équipe alignée sera très proche de celle qui avait battu l’Angleterre le 14 juillet.
Tactiquement, le sélectionneur va continuer avec le même système, selon la même philosophie offensive. "Nous voulons rester cette équipe difficile à jouer, qui met du rythme quand elle a le ballon dans les pieds."
On est curieux de voir si les Diables seront toujours aussi joueurs et efficaces. Mais on ne voit pas pourquoi ils accuseraient le coup. Le statut est nouveau, l’envie de séduire la planète foot reste la même.
23.000 Écossais, 450 Belges
La visite du numéro 3 de la récente Coupe du Monde ne va pas remplir Hampden Park, le stade national de l’Écosse qui compte 51.000 places. La Fédération écossaise n’a pas voulu dévoiler le nombre de tickets vendus, mais seulement 12.500 places étaient vendues en début de semaine. Vu que les guichets restent ouverts ce vendredi, des tickets vont encore se vendre en journée, mais le nombre de spectateurs ne devrait pas dépasser les 23.000. Environ 450 supporters belges sont attendus.