Brésil - Belgique : le moment qu’on attend tous!
Ce quart de finale contre le Brésil doit être le match historique de cette génération.
- Publié le 06-07-2018 à 14h04
- Mis à jour le 06-07-2018 à 17h54
Ce quart de finale contre le Brésil doit être le match historique de cette génération.
C’était il y a onze ans. Au moment où les Diables Rouges n’étaient même plus capables de remplir un modeste stade de l’élite lors d’un match de qualification pour un grand tournoi. En plein été, une nouvelle génération avait démontré que le pays pouvait rêver d’un avenir radieux. Une bande de jeunes avait atteint les demi-finales de l’Euro U21 et soulevé un enthousiasme qui avait poussé de nombreux supporters à franchir la frontière néerlandaise pour les encourager. Depuis lors, les fans attendent un rendez-vous, celui qui nous opposerait à une grande nation durant un match décisif de Coupe du Monde.
6 juillet 2018, nous y sommes. Ce vendredi soir à Kazan, les Diables ont l’occasion de poinçonner leur ticket d’entrée pour les livres d’histoire belges. Comme Eddy Merckx et ses cinq victoires au Tour de France. Comme Justine Henin et Kim Clijsters, reines du circuit mondial. Comme Nafissatou Thiam, dont les multiples talents lui ont permis de mettre l’heptathlon à ses pieds. Et, surtout, comme cette équipe de 1986, complètement renversante au Mexique au prix de succès aussi inespérés qu’incroyables contre l’URSS et l’Espagne. La génération actuelle a l’occasion de rendre au pays une fierté footballistique qu’il croyait avoir définitivement perdue il y a encore quelques années.
Pour cela, la mission est simple : battre le Brésil. Jamais un Belge ne l’aurait cru possible à cause de notre mentalité, teintée de modestie et d’un défaitisme devenu sport national. Mais cette fois, le supporter, qu’il soit devant sa télévision ou un écran géant, pourra aborder ce quart de finale en ne pointant pas ses yeux vers le bout de ses chaussures. "Nous avons tellement travaillé pour arriver à ce moment que les joueurs sont prêts. Les signaux sont positifs, nous voulons être sur le terrain", a lancé Roberto Martinez, en guise de cri de ralliement national.
Bien entendu, la mission est loin d’être évidente, sans quoi, elle n’aurait pas autant d’attrait pour le monde extérieur. Impossible ? Non, pas du tout.
Ce Brésil fait peur car il écarte froidement ses adversaires depuis l’entame du tournoi. Il peut compter sur son armada offensive articulée autour de la diva Neymar. La marge de manœuvre pour les Diables est mince, c’est évident, mais elle suffit pour qu’une génération dite dorée puisse trouver suffisamment d’espace pour faire mal.
Thibaut Courtois, Vincent Kompany, Kevin De Bruyne, Eden Hazard, Romelu Lukaku et tous les autres : ce quart de finale est votre moment. Vous pouvez rallier tout une nation à votre cause. Une élimination ne serait pas un cataclysme mais cette équipe belge ne doit pas rejoindre les autres générations dorées anglaise et portugaise des Figo et Rui Costa, que tous les supporters ont encouragées, sans jamais rien recevoir en retour. "On va les regarder droit dans les yeux", annonce Vincent Kompany.
Une mentalité de guerrier. Une mentalité pour rentrer dans l’histoire du Royaume. Avec un grand H.