Belgique 2014 - Angleterre 2018: c’est la même chose !
Les similitudes entre ceux deux équipes sont assez interpellantes
- Publié le 27-06-2018 à 23h55
- Mis à jour le 28-06-2018 à 09h57
Les similitudes entre ceux deux équipes sont assez interpellantes. Une nouvelle génération qui enchaîne les bons résultats, réveille l’intérêt de son public et est appelée, dans les années à venir, à gagner un grand tournoi international : cela ne vous rappelle rien ? L’Angleterre de 2018 ressemble furieusement à la Belgique de 2014. Soit une formation qui va se servir d’une première grande compétition pour grandir et revenir encore plus forte quatre ans plus tard.
1. UN COACH D’ABORD INTÉRIMAIRE
Théoriquement, Marc Wilmots n’était pas prédestiné à prendre la tête de l’équipe nationale aussi rapidement. Il avait rempilé comme adjoint mais le départ précipité de Georges Leekens l’avait contraint à jouer les pompiers de service face au Monténégro et en Angleterre. Gareth Southgate est arrivé dans des conditions similaires, suite au licenciement précoce de Sam Allardyce, soupçonné de corruption.
Les deux sélectionneurs ne devaient assurer qu’un intérim mais les joueurs ont poussé pour que leur mandat soit prolongé, tant ils étaient satisfaits de leur nouveau coach. Marc Wilmots avait donc débuté par la campagne qualificative du Mondial 2014 et Gareth Southgate par celle de 2018.
2. UN TOURNOI… POUR PRÉPARER LE SUIVANT
Les deux sélectionneurs ont rapidement prévenu l’assemblée, quelques jours avant le début de leur premier grand tournoi international : "Nous avons une bonne équipe mais il sera difficile de remporter le trophée." Ce discours n’est pas anodin car les deux hommes ont été nommés pour des missions à long terme, permettant ainsi de grandir avec un groupe assez jeune.
L’Union belge avait ainsi prolongé le contrat de son coach de quatre ans, juste avant le début du tournoi brésilien et la Fédération anglaise a en tête de conserver Gareth Southgate jusqu’au Mondial qatari. De quoi leur permettre d’installer tranquillement leurs idées.
3. UNE STAR PROMISEAU BALLON D’OR
Une formation en développement a besoin d’une tête de gondole. La Belgique l’a rapidement trouvée en la personne d’Eden Hazard, tout comme l’Angleterre, qui mise gros sur le potentiel de Dele Alli. Les deux numéros dix ont été ou sont appelés à prendre, un jour, la succession des meilleurs techniciens et, pourquoi pas, viser le Ballon d’Or. Le Brainois avait eu du mal à confirmer ce statut lors de sa première Coupe du Monde (disputée alors qu’il avait 23 ans) et la star de Tottenham (22 ans) n’a pas encore eu l’occasion de montrer son talent à cause d’une douleur au mollet.
4. UN RENOUVEAU AVEC LE PUBLIC
Il y a deux ans, les supporters anglais avaient été particulièrement virulents envers leur sélection après la triste élimination face à l’Islande lors de l’Euro 2016. Les fans ne se reconnaissaient plus dans cette sélection mais l’émergence d’une nouvelle génération les a fait revenir au stade. Contre le Panama, ils étaient en surnombre dans les tribunes et leurs chants ont rappelé les heures glorieuses de l’équipe anglaise.
Les Britanniques se mettent de nouveau à rêver, tout comme les Belges ont retrouvé un brin de patriotisme au rythme des exploits de la bande à Hazard et Lukaku. Le Mondial brésilien avait suscité un engouement énorme, tout comme le tournoi russe de l’autre côté de la Manche.
5. UN BUTEUR QUI ÉCRASE LES STATS
Avec 18 buts en 26 apparitions, Harry Kane est appelé à battre tous les records d’efficacité de la sélection anglaise. Il n’est déjà plus qu’à 35 longueurs du recordman national (Wayne Rooney, 53) mais, s’il continue sur ce rythme, il le dépassera à sa 76e sélection, soit pratiquement en même temps que Romelu Lukaku, qui avait attendu sa 64e cape pour effacer Paul Van Himst des tablettes.
Autre point commun : chaque sélection attendait un véritable buteur depuis cinq ou six ans, étant entendu que Wayne Rooney a progressivement perdu son efficacité avec les Three Lions.
6. UNE QUALIFICATION APRÈS DEUX MATCHES
Il y a quatre ans, la Belgique n’avait eu besoin que de deux rencontres pour assurer sa qualification pour les huitièmes de finale. La nouvelle génération avait réussi sa première mission en écartant l’Algérie et la Russie.
La jeunesse anglaise a réalisé exactement les mêmes débuts avec des succès contre la Tunisie et le Panama. Et, selon tous les observateurs, l’Angleterre est appelée à craquer en quarts de finale, lorsqu’elle affrontera une grande puissance mondiale. Que ce soit l’Espagne, l’Allemagne ou le Brésil, même si certains croient en un exploit. Comme tous les Belges lors du quart de finale contre l’Argentine.
7. DES JEUNES QUI GAGNENT ET POUSSENT
Avant de revenir en force, la Belgique avait suivi les exploits de ses moins de 21 ans lors de l’Euro réservé aux espoirs (2007) et pendant les Jeux olympiques (2008). L’Angleterre va bientôt pouvoir intégrer une nouvelle génération qui a accumulé les succès chez les jeunes l’été dernier (Euro U19 et Coupe du Monde U20). De nouveaux éléments qui seront mûrs quatre ans plus tard, comme les Belges de 2014.