Un jour, un Diable (1/23) : Dix choses que vous ne saviez pas sur Vincent Kompany
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Aujourd’hui: Vincent Kompany.
- Publié le 28-05-2018 à 06h41
- Mis à jour le 28-05-2018 à 13h37
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Aujourd’hui: Vincent Kompany.
1. IL A FIXÉ UN RECORD D’ATHLÉTISME Christel Kompany aurait pu faire une belle carrière en athlétisme. La sœur de Vincent Kompany a fixé huit records du Royal Excelsior Sports Club Brussels.
Un autre Kompany a laissé une trace en athlétisme : Vincent. Il a fixé le record du club sur 1.000 mètres en salle en catégorie benjamin.
Un club qu’il a d’ailleurs soutenu financièrement lorsqu’il a eu des soucis. Avant son décès, la maman de Vince était très impliquée dans la vie du club.
2. IL A VÉCU SON ENFANCE DANS UN QUARTIER DIFFICILE
Le quartier nord. L’endroit n’est pas réputé pour les conditions de vie idéale qu’il offre. C’est pourtant là qu’a grandi Vincent Kompany.
Celui que ses potes appelaient Vinnie, Vince, Vincenzo ou Boulbi, comme le rappeur Booba, y a vécu une jeunesse heureuse.
L’argent ne coulait pas à flot chez les Kompany. On comptait plutôt les sous en fin de mois. Pas de fringues de marque, pas de dépenses inconsidérées. Dans la famille, on utilise l’argent pour se nourrir et pour permettre aux enfants d’aller au sport.
Rodyse, le meilleur ami de Vincent Kompany, a un jour résumé leur enfance dans le quartier à Sport/Foot Magazine : "Notre enfance n’est peut-être pas la meilleure période de notre vie mais cela s’est révélé important de passer par là. Plusieurs de nos potes ont eu une trajectoire totalement différente. Certains sont malheureusement morts poignardés. Si on a évité les conneries, c’est grâce à nos familles mais aussi au sport."
3. C’EST UN CHEF ET UN MAUVAIS PERDANT DEPUIS TOUT PETIT
Tous ceux qui ont joué avec Vincent Kompany l’ont dépeint comme un leader naturel. "Il y a pas mal de joueurs de caractère dans le vestiaire, mais, lui, c’est le grand patron", a expliqué Micah Richards.
Et Samir Nasri, parti en Turquie cette saison, d’ajouter : "Il gère bien les situations. Il prend la parole quand il le faut. Il parle beaucoup sur le terrain. Il n’a pas peur de prendre ses responsabilités."
Ce tempérament est inné. C’est un don qu’il traîne depuis tout petit. "À huit ans, il était déjà un leader", se souvient Albert Martens, son formateur au RSCA. "Pas que des joueurs de sa génération mais aussi des plus âgés."
Avec ses amis aussi, il a un côté big boss qui a fait des étincelles avec Trésor Diowo, un ami de toujours. "Il est toujours un peu petit chef et donne des consignes. Son gros caractère, il ne l’a pas perdu et on s’est déjà fameusement engueulés. Nous étions jeunes à l’époque et on se disputait pour des gamineries. Encore maintenant, je refuse de jouer dans son équipe car il dit toujours que c’est la faute des autres si on encaisse. Je me souviens l’avoir battu en vacances il y a quelques années. Il râlait et pas qu’un peu."
Mauvais perdant, il a été jusqu’à tacler sa femme lors d’un match en vacances pour récupérer un ballon alors qu’elle allait marquer un but. Selon les amis de Kompany, Carla a fait un vol plané.
4. IL A ÉTÉ VICTIME DE RACISME À L’ÉCOLE
Éternel bon élève, Vincent Kompany n’a pourtant pas gardé que de bons souvenirs de ses vertes années passées dans la cour de récréation.
Victime de racisme, il s’est rebellé contre ceux qui lui cherchaient des noises. Au point de prendre la porte.
Cet épisode l’a marqué à vie. Dans son être et son comportement. Vince devient un rebelle dans l’âme et fait davantage connaître ses opinions.
La lutte contre le racisme est devenue un de ses combats quotidiens. "Le racisme est très présent dans les catégories d’âge au football", dit-il. "J’y ai été souvent confronté dans mon enfance, par exemple en me faisant insulter en déplacement. C’est arrivé quand j’avais six ans, huit ans, dix ans, jusqu’à ce que je frappe à la porte de l’équipe-fanion. Je ne me suis jamais considéré comme une victime. En fait, j’avais plutôt pitié de ceux qui criaient ces insultes."
5. IL PARTAIT EN VACANCES AVEC UN PRÉPARATEUR PHYSIQUE
Il y a quelques années, Vincent Kompany avait une tradition : "Chaque année, il invite son noyau dur d’amis en vacances à ses frais", dit Diowo.
Et si on peut s’imaginer une semaine de cocktails, piscine et boîtes de nuit, on est loin de la réalité. Les potes prenaient du bon temps loin des terrains de football mais n’en oubliaient pas pour autant leur carrière.
"Nous avons passé nos congés à Los Angeles à deux reprises et à chaque fois, il prenait un préparateur physique avec lui", explique Diowo. "On sortait le soir pour tout de même décompresser, mais le lendemain matin, c’était entraînement sur la plage puis musculation. On arrivait déjà fit à la reprise."
6. IL A ÉTUDIÉ À HAMBOURG ET À MANCHESTER
En quelques semaines à Hambourg, Vincent Kompany maîtrisait déjà les rudiments de l’allemand. S’il est doué pour le football, il l’est tout autant pour les langues. Francophone, il a étudié en néerlandais et parle, en raison de ses diverses expériences professionnelles, allemand et anglais.
Hyperactif, il s’est lancé dans des études universitaires en économie à l’université d’Hambourg alors qu’il commençait seulement à maîtriser l’allemand. Il a dû s’arrêter lors de sa rupture du tendon d’Achille car sa rééducation lui prenait trop de temps.
Son diplôme universitaire, il l’a validé il y a quelques années en obtenant un MBA en management à l’université de Manchester. Son attrait pour le business n’est un secret pour personne. Il a déjà investi dans différents secteurs comme ses bars (fermés depuis) et sa boîte de production audiovisuelle.
7. LE DÉCÈS DE SA MAMAN A ÉTÉ TRÈS DIFFICILE À VIVRE
Malade de longue date, Joseline, la maman de Vincent Kompany, n’a pas survécu. Elle est partie il y a une dizaine d’années.
Les amis de Kompany se souviennent de cette période comme d’un moment sombre de sa carrière. Il évoluait à Hambourg et avait dû rejouer à peine une semaine après ce décès sous la pression de son club.
L’acception définitive de la mort de sa maman a pris encore quelques mois.
8. IL A VÉCU EN COLOCATION AVEC SES POTES À HAMBOURG
Le décès de Joseline, la mère de Kompany, correspond presque avec la création de la coloc hambourgeoise de Kompany, Rodyse Munienge et Floribert Ngalula.
De janvier à mai, les hommes ont vécu ensemble. L’initiative vient de Vincent qui a proposé à Ngalula de venir faire sa rééducation à Hambourg en logeant gratuitement chez lui.
9. IL EST TOMBÉ AMOUREUX DE SA FEMME SANS L’AVOIR VUE
Floribert Ngalula a été le premier à rencontrer Carla, la femme de Vincent. C’était lorsqu’il évoluait à Manchester United. Il avait réussi à obtenir son téléphone pour son pote Kompany.
Ngalula considère encore aujourd’hui qu’il en est tombé amoureux au téléphone avant même de la rencontrer. Un jour, il a quitté Hambourg sans en informer personne. Il avait fait un aller-retour à Manchester pour aller la voir.
10. IL A LOUPÉ PRÈS DE 1.450 JOURS DE COMPÉTITION À CAUSE DE SES BLESSURES
Selon les données collectées par Premier Injuries, aucun joueur de Premier League n’a connu autant de blessures que Vincent Kompany depuis 2012.
Le capitaine de Manchester City a loupé près de 1.450 jours de compétition, soit quatre ans à cause de pépins physiques.
Il n’a pourtant eu qu’une seule grave blessure : sa déchirure du tendon d’Achille. Ses autres blessures sont principalement musculaires.