Dembélé: "Le coach nous a dit nos quatre vérités"
Dembélé, pourtant fort à Sotchi, ne rêve pas d’un statut de titulaire au Mondial.
- Publié le 30-03-2017 à 07h12
- Mis à jour le 30-03-2017 à 10h12
Dembélé, pourtant fort à Sotchi, ne rêve pas d’un statut de titulaire au Mondial. Les Diables ont quitté Sotchi avec un goût amer, mais plusieurs entre eux ont marqué des points auprès de Roberto Martinez. Du moins, c’est ce que le sélectionneur a fait comprendre devant la presse. Dans le vestiaire, il a été plus sévère. "Il nous a dit nos quatre vérités par rapport à notre fin de match", dévoile Moussa Dembélé, brillant pendant une heure de jeu et qui a prouvé qu’il faudra tenir compte de sa candidature pour une place de titulaire lors de la Coupe du Monde.
À nos yeux, Moussa, vous étiez le meilleur joueur sur le terrain…
"J’ai essayé de diriger l’entrejeu, et cela marchait bien, aux côtés de Youri. Mais je maintiens que ma perte de balle qui a mené au 2-3 a gâché mon match. C’était le tournant du match. Mais bon, d’un autre côté, ce n’est pas plus mal d’avoir concédé un nul. Il ne s’agissait que d’un match amical, et ainsi, on garde les pieds sur terre et on sait qu’il y a encore du travail. Le coach nous a clairement dit qu’il n’était pas content. Il n’accepte pas qu’on leur ait donné le match après avoir mené 1-3."
Étiez-vous déçu de ne pas commencer le match contre la Grèce ?
"Comme chaque professionnel, je veux toujours être dans l’équipe titulaire. Je sais que j’ai les qualités pour être dans le onze de base. Mais on a une très bonne équipe et c’est difficile pour le coach de faire des choix."
Cela fait des années que vous ne parvenez pas à être titulaire à part entière en équipe nationale. C’est le moment, à un an du Mondial.
"C’est vrai. C’est toujours décevant de ne pas débuter. Mais j’accepte. J’essaie de me fixer d’autres objectifs et d’être utile en montant au jeu. Voilà deux saisons que je joue bien à Tottenham, mais les autres Diables sont bons en club aussi. Donc tout le monde pourrait être fâché d’être sur le banc en équipe nationale... Si cette rage génère une énergie positive, tant mieux pour l’équipe... Je ne suis pas ici pour gâcher la bonne ambiance."
Est-ce que ce voyage en Russie vous a déjà fait penser au Mondial qui aura lieu ici dans un an ?
"Honnêtement ? Non. Je vis vraiment de match en match. Je sais que vous ne me croyez pas, mais ce n’est pas un mensonge. On ne sait pas ce qui va se passer d’ici 2018. Une blessure est vite arrivée."
Les supporteurs, eux, rêvent déjà d’une finale ou d’une demi-finale.
"C’est leur droit, vu la qualité qu’on a dans le noyau. On sait que tout est possible, avec ce groupe. Mais nous, nous devons surtout essayer de rester performants en club afin de rester en forme pour les Diables."
En parlant de club, est-ce que l’élimination de Tottenham par La Gantoise est digérée ?
"Oui. On en a parlé et on s’est dit que ce n’est pas acceptable. Mais on ne pouvait pas avoir des regrets pendant une trop longue période. On devait se concentrer sur cet autre défi : garder la seconde place en Premier League. J’ai hâte de commencer ce sprint final."