Découvrez les secrets du terrain des Diables rouges (VIDEO)
Six jardiniers travaillent sept heures par jour sur l’outil principal des Diables. Immersion.
- Publié le 09-06-2016 à 19h48
- Mis à jour le 09-06-2016 à 19h52
Six jardiniers travaillent sept heures par jour sur l’outil principal des Diables.
Il aura donc fallu attendre ce jeudi et le deuxième jour des Diables Rouges à Bordeaux pour découvrir leur terrain d’entraînement, puisque les deux séances de mercredi s’étaient déroulées à huis clos puis à Chaban-Delmas. Et le moins que l’on puisse écrire est que la pelouse réservée aux Diables dans les installations girondines est parfaite !
Cette perfection ne s’obtient évidemment pas sans travail et il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir de nombreux jardiniers s’activer après l’entraînement. Frédéric Langeois, le jardinier en chef du Haillan, a bien voulu nous expliquer quelques-uns de ses secrets.
“On est entre six et sept à travailler sur ce terrain quotidiennement. On utilise une tondeuse rotative pour couper l’herbe jusqu’à 35 millimètres mais pour la venue des Diables, nous utilisons essentiellement une tondeuse hélicoïdale qui coupe à 27 millimètres. J’ai décidé avant leur arrivée qu’on la tondrait tous les jours pour maîtriser la pousse, d’autant plus qu’on avait fait un apport d’engrais.”
Une tonte quotidienne qui n’est pas habituelle puisque pour les Girondins, les terrains ne sont tondus que tous les trois jours.
“Ici, on se concentre exclusivement sur cette pelouse, on la chouchoute pour les Diables et on est vigilant sur tout, notamment les maladies. Mais en pleine saison, nous avons sept terrains à entretenir puisqu’il y a les Girondins, la CFA et les équipes d’âge…”
Outre la tonte , un appareil travaille régulièrement la planimétrie de la pelouse.
“Cette machine fait des trous pour aérer la surface de jeu tout en faisant en sorte que le terrain soit bien plat” , nous explique encore Frédéric Langeois, qui a eu vent de la satisfaction des Diables et du staff.
”Finalement, moi aussi je suis un peu sélectionneur, puisque je suis ici entouré des meilleurs jardiniers de la ville” , plaisante le responsable, qui a notamment parlé quelques minutes avec Mario Innaurato ce jeudi matin afin de savoir de quel matériel les Diables auraient besoin durant les prochains jours. “Je voulais aussi savoir si la souplesse du terrain était suffisante car un espace de jeu dur est la principale cause de blessures. Or, il n’est pas simple d’avoir un terrain parfaitement plat et souple à la fois.”
Un Français conquis par les Diables
En s’installant à Bordeaux, les Belges ont gagné au moins un supporter !
Avant de s’occuper du centre d’entraînement des Girondins, Frédéric Langeois travaillait à Chaban-Delmas, qu’il a quitté juste avant l’arrivée de Marc Wilmots.
“J’y ai côtoyé de nombreux joueurs et j’ai l’habitude d’en croiser certains. Mais depuis que les Belges sont arrivés, je n’ai pas encore discuté directement avec Marc Wilmots qui a autre chose à faire. Et tant que je n’ai pas de retour direct de sa part, c’est d’ailleurs bon signe.”
Et le jardinier d’ajouter : “Cela dit, j’ai pu côtoyer le staff des Diables l’année dernière quand ils ont effectué leur stage ici avant France - Belgique et ça s’était très bien passé. Marc et son staff sont des gens tout à fait charmants et on reçoit toujours un mot gentil de leur part. La reconnaissance du travail effectué est là aussi et ça fait toujours plaisir.”
Né en région parisienne avant de s’exiler du côté de Bordeaux, Frédéric Langeois soutiendra la France ce vendredi soir mais son cœur est désormais conquis par les Belges.
“Les Diables, ça me parle. Je suis supporter français, mais comme je disais ce matin aux membres du staff, je serai le premier fan de l’équipe nationale belge durant ce tournoi, à commencer par le match de lundi soir contre l’Italie. Le fait que Marc garde des bons liens avec les Girondins y contribue, tout comme cette belle semaine passée ensemble l’année dernière et le fait que ce sont des gens simples, ce que j’apprécie particulièrement.”
Voilà qui est d’autant plus louable que la charge de travail de Frédéric Langeois durant les prochains jours est directement liée aux bonnes performances de notre équipe !
Certains engrais à base de sang séché !
Au Haillan, les jardiniers n’utilisent que de l’engrais organique par souci écologique. De l’engrais dans lequel on retrouve donc tout ce que la nature apporte et que les usines parviennent à transformer.
Les Diables jouent donc sur une pelouse boostée à la fiente d’oiseau et à la fumure de poisson. Il arrive également de trouver du sang séché dans ces engrais. Mais Frédéric Langeois nous rassure : “Je n’ai jamais trouvé de traces de sang dans l’engrais que j’utilise ici au Haillan et quand bien même il y en aurait, c’est du sang de bovins uniquement. Le porc est exclu par respect pour toutes les religions.”