Une terrible chute aux enfers pour un baiser volé
L’autre regard de Miguel Tasso
- Publié le 29-03-2024 à 17h14
Le parquet a donc requis une peine de deux ans et demi de prison à l’encontre de Luis Rubiales, ancien président de la Fédération espagnole. Pour rappel, lors de la cérémonie de remise des médailles de la dernière Coupe du monde, l’homme fort du foot ibérique avait, dans l’euphorie, embrassé sur la bouche et par surprise la joueuse Jenni Hermoso. Deux ans et demi de prison pour ce petit baiser volé, c’est probablement cher payé. Mais, à l’évidence, la justice espagnole veut faire de cette “agression sexuelle” réalisée devant les caméras du monde entier un cas exemplaire qui fera jurisprudence dans un pays où le droit des femmes est une priorité. Ceci dit, en attendant le verdict, Rubiales a bien d’autres soucis en tête.
Exilé en République Dominicaine, où il s‘est relancé dans le business, il se retrouve au cœur d’une vaste affaire de corruption et de conflits d’intérêts qui touche une grande partie du staff de la Fédé avec en toile de fond les sombres conditions d’attribution de la Supercoupe d’Espagne en Arabie saoudite. Un mandat d’arrêt international a même été délivré !
Bref, cerné de toutes parts, rayé des listes de la Fifa et de l’UEFA, dans le viseur de la justice et menacé de prison, l’arrogant Rubiales est tombé, en l’espace de quelques semaines, de son piédestal. Sans le moindre parachute, fût-il doré. Le cas échéant, il pourra demander de bons tuyaux à l’ancien joueur du Barça, Dani Alves, qui, accusé de viol, vient d’être libéré sous caution…