Gary Stempel, l’Anglais qui a changé le Panama
Gary Stempel, né au Panama, est l’homme qui a placé le pays d’Amérique centrale sur la carte du football mondial.
- Publié le 24-06-2018 à 12h45
- Mis à jour le 24-06-2018 à 12h46
Gary Stempel, né au Panama, est l’homme qui a placé le pays d’Amérique centrale sur la carte du football mondial. S’il y a bien un homme pour qui Angleterre-Panama sera un match particulier, c’est lui. Lui, c’est Gary Stempel. Ce nom ne vous dit sans doute rien mais au Panama, c’est un demi-Dieu.
Pourquoi ? Car cet Anglais a tout simplement placé le pays sur la carte du football mondial. C’est en effet sous ses ordres que le Panama a remporté son premier trophée majeur : la Copa Centroamericana en 2009. Et quelques mois plus tard, il a guidé la petite nation (un peu plus de 4 millions d’habitants) vers les quarts de finale de la Gold Cup. Deux prouesses qui ont changé la face du football au Panama, qui s’est qualifié, cette année, pour la première Coupe du Monde de son histoire.
Mais qui est-il ? Stempel est né au Panama, en 1957 d’un père panaméen et d’une mère anglaise. À l’âge de cinq ans, sa famille a décidé de déménager en Angleterre. Et c’est là qu’il est tombé amoureux du football. Fan d’Arsenal, il a commencé à étudier l’aspect tactique du jeu avec l’espoir, d’un jour, devenir manager. Puis il a passé ses diplômes avant de retourner au Panama, en 1996.
Là-bas, il retrouve un pays dénué d’infrastructures et où le baseball est le sport populaire (le père de Stempel était d’ailleurs un professionnel dans ce sport). Mais celui qui a acquis la nationalité anglaise ne baisse pas les bras et devient coach dans les écoles de football. Rapidement, il prend en charge l’équipe U21 panaméenne qu’il mène au succès, en lui offrant une médaille d’argent au Central American Games de 1997. Un aboutissement remarquable lorsqu’on sait que la plupart des joueurs ont été recrutés… dans les rues de Panama City. "Mes joueurs sont des enfants de la rue et ont tous un caractère différent", explique-t-il à l’époque. "Certains joueurs ne connaissaient même pas leur père. Certains avaient leur maman en prison et avaient deux ou trois jobs en même temps."
Le succès de Stempeel se poursuit au club de Panama Viejo, avec l’équipe U21, et avec l’équipe U23 qu’il qualifie pour la Coupe du Monde U23 avant de devenir sélectionneur national du Panama, le rêve de sa vie, en 2008. La suite, c’est une victoire en finale, aux penalties, face au Costa Rica en finale de la Copa Centroamericana qui a ancré la mentalité de la gagne dans la tête des joueurs et supporters panaméens. Et les effets s’en ressentent énormément aujourd’hui.
Merci Gary…