Jordi Condom: "Nous y arriverons ensemble"
Jordi Condom est convaincu du potentiel du groupe mis à sa disposition.
- Publié le 16-09-2017 à 07h49
- Mis à jour le 16-09-2017 à 07h52
Jordi Condom est convaincu du potentiel du groupe mis à sa disposition. L’Alliance a mal débuté cette nouvelle saison. Au point que les doutes sont de mise quant à son objectif de maintien. Qu’en pense Jordi Condom ?
Jordi, avec à peine trois petits points en l’espace de six rencontres, on peut affirmer que le début de saison de l’Alliance est catastrophique…
"Non, je ne dirais pas catastrophique. Nous avons connu une bonne préparation et nous, ainsi que les observateurs, avons peut-être pensé que nous nous situions un cran plus haut. Personnellement, je préfère toujours rester positif et ce, même si les résultats ne sont pas bons comme c’est le cas en ce moment. Mais non, encore une fois, nous ne pouvons pas parler de bilan catastrophique d’autant que mon noyau n’est au complet que depuis une semaine à peine."
Mais comment expliquez-vous alors cette mise en route assez laborieuse ?
"Eupen possède un noyau qui comprend beaucoup de types de joueurs très différents et ce, tant au niveau de la culture foot, de l’expérience, des origines, de la formation… La saison passée, c’était aussi le cas, mais nous avions pu mettre en place un système avec deux attaquants rapides comme Henry Onyekuru et Mamadou Sylla. Cette saison, Leye et Verdier ont des profils différents, des qualités différentes et cela prend du temps à mettre en place un système qui convient à tout le monde, à créer une cohésion. Cela appartient à la responsabilité du staff de trouver des solutions mais aussi des joueurs car c’est ensemble que nous parviendrons à nos objectifs."
Pour certains joueurs plus expérimentés dans le noyau, il y aurait un problème de mentalité chez les plus jeunes…
"Nous avons aussi eu des soucis au démarrage au cours des saisons précédentes. Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses qui se passent dans la tête des jeunes joueurs, principalement ceux qui viennent de l’académie. Quand ils arrivent ici, dans une structure pro, le scénario, le contexte est totalement différent que celui qu’ils ont connu jusqu’alors. Et cela devient très compliqué pour eux de trouver la bonne formule dans leur manière d’aborder les événements. De plus, dans un sens plus large, nous avons connu beaucoup de changements dans le noyau avec treize nouveaux joueurs qui sont arrivés d’horizons divers, en ne parlant pas tous la même langue et qui se sont ajoutés au groupe progressivement. Donc, encore une fois, cela prend du temps…"
C’est pour cela que vous avez déjà testé plusieurs systèmes depuis l’entame du championnat ?
"Encore une fois, nous avons eu plusieurs renforts qui sont arrivés sur le tard et les Qataris qui ont été retenus un certain temps avec leur équipe nationale. Dans ces conditions, il est difficile de créer des automatismes dans l’équipe; nous avons dû nous adapter en fonction des circonstances et des joueurs disponibles. Mais maintenant que tout le monde est là, c’est le moment de trouver effectivement le bon système. Peut-être un 4-4-2, qui sait ? L’idée est de trouver la tactique qui convient le mieux à notre groupe et à ce sujet, je ne suis pas inquiet, ça va venir, comme le reste…"
Pour parvenir à créer un bloc plus homogène, vous vouliez un vrai milieu défensif mais il n’est pas arrivé…
"Nous avons essayé pourtant, nous avons contacté beaucoup de joueurs d’un tout bon niveau tant des jeunes prometteurs que des joueurs confirmés, aussi bien en Belgique qu’à l’étranger mais, malheureusement, au dernier moment, plusieurs nous ont échappé et une des raisons est qu’il n’est pas toujours facile de convaincre un joueur de venir à Eupen… Maintenant, le mercato est derrière nous et je dois faire avec ce que j’ai à ma disposition, c’est tout."
Condom a l’ADN de l’Alliance
Depuis cinq ans, Jordi Condom a connu beaucoup de choses au Kehrweg mais certaines dates ressortent.
31 mars 2015 : le coach catalan remplace son ami Tintin Marquez en tant que T1.
28 mai 2015 : sur le tard (était-il le premier choix de la direction ?), Jordi Condom est prolongé pour une saison comme entraîneur principal.
7 mai 2016 : l’Alliance monte officiellement en D1 suite à son match nul à l’Antwerp et le non-octroi de la licence au White Star.
11 février 2017 : Jordi Condom décide de changer de système pour le déplacement à La Gantoise et opte pour un 5-4-1. Résultat des courses, Eupen gagne à la Ghelamco Arena (0-1) et signe sa première clean sheet de la saison.
22 février 2017 : le maintien est en bonne voie après quelques résultats positifs et les dirigeants eupenois décident alors de prolonger le contrat de Jordi Condom.
17 septembre 2017 : l’Alliance se prépare à recevoir le Standard. Avec un maigre bilan de trois points sur dix-huit, Jordi Condom est clairement sous pression au moment d’aborder cette rencontre. Que se passera-t-il en cas de nouvelle défaite ?
L’homme de la situation
Quand les résultats ne correspondent pas aux espérances, c’est souvent le coach qui trinque. En cas de défaite dimanche face au Standard, la situation de Jordi Condom pourrait devenir très compliquée. Néanmoins, le coach catalan est, reste l’homme de la situation et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Jordi Condom connaît la plupart des jeunes joueurs qui arrivent de l’Aspire academy pour y avoir travaillé. Il connaît donc leurs qualités et leurs défauts et par conséquent, comment les faire progresser.
Ensuite, il n’est pas évident de se fondre dans le projet mis en place par le consortium qatari avec la préséance qui est accordée aux produits Aspire et aux jeunes Qataris. Pour cette raison aussi, Jordi Condom paraît la meilleure solution. Enfin, et c’est peut-être bien l’argument le plus objectif mais aussi le plus convaincant, Jordi Condom n’a cessé de grandir dans cette fonction de T1 . Et ses régulières remises en question sont là pour en témoigner !