L’analyse de la 12e étape: le Tour n’est pas fini
Les Sky, ultra dominateurs et à nouveau victorieux, n’ont pas vraiment réussi à enfoncer le clou
- Publié le 19-07-2018 à 18h11
- Mis à jour le 19-07-2018 à 18h17
Les Sky, ultra dominateurs et à nouveau victorieux, n’ont pas vraiment réussi à enfoncer le clou.
Le scénario de la journée n’a pas été original. La Sky a contrôlé toute la journée avant de se présenter au pied de la dernière ascension de la journée, l’Alpe d’Huez, en surnombre. Les équipiers de Chris Froome et Geraint Thomas ont imprimé un train d’enfer afin d’empêcher toute attaque et afin de rattraper Steven Kruijswijk, l’audacieux du jour.
Finalement, le maillot jaune a parachevé l’excellent travail de son équipe pour remporter une deuxième étape consécutivement dans les Alpes. Néanmoins, le team Sky ne va pas pouvoir déboucher le champagne dès ce soir.
Tout d’abord car Chris Froome en personne a attaqué Geraint Thomas. Cette initiative est bien la preuve qu’une lutte fratricide s’annonce au sein de la meilleure équipe du monde. La cohésion de l’équipe britannique, principale arme de la Sky, aurait-elle du plomb dans l’aile ? L’autre information a tiré de l’attaque de Chris Froome est que le tenant du titre, qui n’a pas réussi à décramponner ses adversaires, n’est pas aérien. Pas pour l’instant en tout cas.
Mais le principal enseignement du jour est que les hommes de Dave Brailsford n’ont pas mis K.O. leurs adversaires, à l’exception de Nairo Quintana. Romain Bardet et Tom Dumoulin, pas si asphyxiés que cela par le tempo de l’armada Sky, se sont révoltés. Et le Néerlandais, excellent en contre-la-montre, est toujours à portée de fusil de Geraint Thomas et Chris Froome à la sortie des Alpes. Quant à Vincenzo Nibali, il a prouvé, en ne concédant presque rien malgré une chute, qu’il faudra compter avec lui dans les Pyrénées.
Même si les Sky tiennent toujours la corde pour gagner ce Tour de France, et même pour réaliser le doublé, ils n’ont pas encore complètement assommé leurs adversaires. Tant mieux pour le suspense et tant mieux pour les Pyrénées.