La Belgique face à un big four: ces quatre nations qui peuvent piéger les Belges
Quatre nations sont (presque) aussi bien armées collectivement que Van Aert et consorts.
- Publié le 25-09-2021 à 14h11
- Mis à jour le 16-06-2022 à 10h42
Le cyclisme est un sport individuel qui se court en équipe ; cette donnée pourrait avoir son importance dimanche. Quatre puissants collectifs semblent en mesure de mettre des bâtons dans les roues belges.
Les tenants français
"On a une belle équipe. Et quand on voit les résultats de ces derniers jours, on peut même dire qu’on a une très belle équipe. Elle a de la gueule, non ?"
Qui oserait contredire cette déclaration de Thomas Voeckler ? Le sélectionneur français va en effet aligner un collectif solide, peut-être même plus impressionnant que l’année dernière lorsque les Bleus avaient, à merveille, joué la tactique du tous pour un. Cette année, sur le tracé de Louvain, Julian Alaphilippe n’est pas le grandissime favori comme il y a un an à Imola même si le puncheur de Deceuninck-Quick Step, lauréat de la Flèche brabançonne en 2020, doit être pris très au sérieux. Ne disposant pas de l’épouvantail dans ses rangs, Voeckler va pouvoir abattre d’autres atouts séduisants en cours de route tels que Benoit Cosnefroy, Florian Sénéchal, Christophe Laporte ou Anthony Turgis. Alors que les Français avaient attendu 23 ans pour trouver un successeur à Laurent Brochard, il ne paraît pas totalement inconcevable qu’ils réalisent le premier doublé de leur histoire dimanche.
Les briseurs de rêve italiens
Lauréate des quatre derniers championnats d'Europe, la Nazionale attend depuis 2008 un successeur à Alessandro Ballan sur le Mondial. Mais les Azzurri refusent de se mettre la pression en dépit de cette période de disette assez inédite pour eux. "Nous possédons une équipe très forte mais la pression sera sur la Belgique, qui devra gagner à domicile", a assuré Davide Cassani.
Le sélectionneur italien, qui quittera ses fonctions après les Mondiaux, possède les atouts pour sortir par la grande porte. Il a surtout transmis à ses hommes la capacité à tout donner pour le collectif et à conclure le travail dès qu'une occasion se présente. Sonny Colbrelli, sans pitié avec Remco Evenepoel sur le circuit de Trento lors de l'Euro, représente la meilleure arme pour offrir un vingtième titre à l'Italie. Mais comme le coureur Bahrain-Victorious, considéré comme l'un des tops favoris, sera très surveillé, il n'est pas improbable qu'un second couteau profite du marquage entre les cadors. Matteo Trentin pourrait alors effacer l'immense déception de 2019 lorsqu'il avait cru, jusqu'à 200 mètres de la ligne, succéder à Alessandro Ballan.
Le club des cinq danois
Anders Lund ne s'est pas risqué à désigner un leader unique. On peut le comprendre. Alors qu'il doit se passer de Soren Kragh Andersen, en toute petite forme cette année, le sélectionneur danois dispose tout de même de cinq véritables outsiders, ce qui représente plus que n'importe quelle autre nation. "Nous devons garder les pieds sur terre et rester humbles ; nous ne serons pas la seule bonne équipe sur ces Mondiaux, mais nous avons conscience que le prochain champion du monde peut être danois. C'est avec cet état d'esprit que nous allons en tout cas préparer cette course", avait expliqué Anders Lund au moment de dévoiler sa sélection.
Parmi les atouts danois, Mads Pedersen n’est peut-être pas le mieux armé pour se parer une deuxième fois du maillot arc-en-ciel après 2019. Car Kasper Asgreen, Magnus Cort, Mikkel Honoré et Michael Valgren ont très récemment prouvé qu’ils se trouvaient dans une condition exceptionnelle.
Le triumvirat slovène
Le petit pays des Balkans, d’à peine plus de deux millions d’habitants, est au coude-à-coude avec la Belgique au sommet du classement UCI des nations. Et c’est donc fort logiquement qu’Andrej Hauptman aligne une équipe ultra-compétitive. Le parcours de Louvain ne devrait, a priori, pas convenir à Tadej Pogacar et Primoz Roglic, les deux derniers vainqueurs de grand tour. Mais rien ne semble impossible avec ces deux coureurs diaboliques. Matej Mohoric, quant à lui, se trouve dans une forme étincelante comme le prouvent ses récentes performances lors du Tour du Benelux. Le coureur Bahrain-Victorious est clairement en lice pour devenir le premier Slovène à ramener une médaille lors de la course en ligne des Mondiaux depuis un certain Andrej Hauptman, en 2001 à Lisbonne.