Van Avermaet: "Je craignais aussi une attaque de Stybar"
"Quand on gagne, on est en confiance", a expliqué Greg Van Avermaet son cycle de réussite qui l'a mené à la victoire dimanche dans Paris-Roubaix.
- Publié le 09-04-2017 à 19h38
- Mis à jour le 09-04-2017 à 19h52
Greg Van Avermaet tient enfin sa première victoire dans un Monument. Le champion olympique a remporté Paris-Roubaix, dimanche. "C'est incroyable", a commenté le coureur BMC. "Quand j'ai terminé mon premier Paris-Roubaix (en 2007, Ndlr), j'étais si fatigué que je ne pensais pas être capable de gagner cette course un jour."
Van Avermaet enchaîne les succès en ce début d'année. Il s'était déjà adjugé le Circuit Het Nieuwsblad, l'E3 Harelbeke et Gand-Wevelgem. "C'est une année de rêve, un peu irréelle. Evidement, j'aurais aimé aussi gagner le 'Ronde', j'étais assez déçu la semaine passée."
Le coureur BMC s'est imposé au sprint devant Zdenek Stybar et Sebastian Langeveld. "Quand nous sommes arrivés sur la piste, je savais que j'étais rapide, mais il fallait encore gagner le sprint. Je craignais aussi une attaque de Stybar, car il ne passait plus devant. C'était aussi dur car Stuyven et Moscon sont revenus. J'étais un peu surpris, mais j'ai pu m'imposer. Je suis très heureux d'avoir gagné mon premier Monument. Je l'ai attendu longtemps."
Abonné un temps aux deuxièmes places, Van Avermaet collectionne aujourd'hui les victoires. "Une fois que tu as décroché quelques succès, ton état d'esprit change. Avant, sur la piste, j'aurais pensé 'je vais essayer de gagner'. Aujourd'hui, je me suis dit 'je vais gagner'. C'est cela la différence. Gagner te donne confiance."
Van Avermaet a connu des ennuis mécaniques en chemin. "C'était un problème de dérailleur. J'ai eu besoin d'un nouveau vélo, mais il n'est pas arrivé tout de suite. L'équipe a effectué un travail fantastique pour me ramener. Et Daniel Oss a été un super équipier ensuite."
Le champion olympique s'est imposé le jour où Tom Boonen fait ses adieux au cyclisme. "C'est beau pour lui de pouvoir terminer ici, dans sa course. Ce n'est pas à moi à remplir le vide qu'il laisse, je ne suis pas le même type de coureur, j'ai des caractéristiques différentes et je n'arriverai jamais au même nombre de victoires que lui."
Zdenek Stybar, deuxième, ne pensait qu'à aider Tom Boonen
Zdenek Stybar s'est classé deuxième de Paris-Roubaix, dimanche. Le Tchèque de la formation Quick-Step Floors a été battu au sprint par Greg Van Avermaet. "Aujourd'hui, je ne pensais qu'à aider Tom Boonen", a confié Stybar.
"Je n'avais pas d'objectif personnel au départ. On a dû travailler très tôt. On a même demandé à Matteo Trentin de venir aider bien plus tôt que prévu", a raconté le coureur tchèque. "On a fini par se retrouver seulement à deux, avec Tom. J'étais à bloc après 180 kilomètres. J'ai souffert de crampes mais je suis allé chercher Roelandts et Langeveld. Malheureusement, Van Avermaet est revenu. Dans les 4 derniers kilomètres, on m'a donné le feu vert pour que je tente ma chance. Je comptais sur la fatigue à la fin de la course mais c'est très difficile de battre Van Avermaet au sprint. Je suis encore deuxième, c'est une déception. Mais je peux progresser."
Le Néerlandais Sebastian Langeveld (Cannondale) a accompagné Van Avermaet et Stybar sur le Carrefour de l'Arbre. Il a finalement terminé en troisième position. "Je suis content de ma troisième place", a déclaré Langeveld. "Au sprint, je savais que c'était quasiment impossible pour moi de gagner. Même si mon directeur sportif me disait d'y croire. J'ai eu une crevaison sur un secteur pavé mais j'ai pu revenir, les autres étaient fatigués. Puis, je me suis retrouvé devant au Carrefour de l'Arbre. J'avais la confiance de l'équipe car, au Tour des Flandres, j'étais en bonne forme. Ces dernières années, je n'étais pas à cent pour cent sur les classiques à cause des chutes ou des maladies. Cette année, tout s'est bien passé. J'étais très fier d'être sur le podium à côté de coureurs aussi forts que Van Avermaet et Stybar."