Froome annonce la couleur: "Voici la preuve que je suis propre"
Chris Froome a publié ce vendredi les résultats de ses tests physiologiques.
- Publié le 04-12-2015 à 21h50
- Mis à jour le 05-12-2015 à 17h48
Chris Froome a publié ce vendredi les résultats de ses tests physiologiques. Chose promise, chose due. Malmené durant le dernier Tour de France par le climat détestable qui l’a poursuivi durant sa conquête d’un deuxième maillot jaune, Chris Froome avait déclaré qu’il comptait publier ses données physiologiques cet hiver. Il l’a fait, ce vendredi. Ces données sont tirées d’une batterie de tests et d’analyses qu’il a effectués, à sa demande, au sein du laboratoire de la Performance Humaine GlaxoSmithKline. Dans le but de les rendre publics et accessibles à tous.
"Je sais à l’avance que ces résultats ne vont pas convaincre tout le monde", évoque-t-il. "Les déceptions du passé (il évoque les nombreuses affaires de dopage qui ont sérieusement écorné l’image du vélo, NdlR) continuent de faire de l’ombre au présent, mais mon espoir est que cette transparence permettra de faire un petit pas dans la reconstruction de la confiance pour ce sport que j’aime."
Avant de répéter , comme il l’a fait cet été, qu’il est clean. "Je peux dire à 100 % que je suis propre : je n’ai jamais enfreint les règles", termine-t-il, ajoutant que ses valeurs sanguines sont similaires à celles de 2007, qu’il avait analysées quand il était au Centre Mondial du Cyclisme. Que montrent ces analyses ? Qu’il pousse 525 watts, qu’il peut tenir 419 watts de moyenne sur une période de 20 à 40 minutes. Et sa VO2 max (le volume maximum d’oxygène qui peut être stocké dans les poumons mesuré en millilitres par kilogramme par minute), a été mesurée à 84,6. Rapporté à son poids durant le Tour de France (67 kilos, alors qu’il en pesait 75 en 2007), cela équivaut à une mesure de 88,2. Soit des données bien plus élevées que la moyenne, qui est située entre 35 et 40 et peut monter à 60 chez un sportif de haut niveau. "Les valeurs de la VO2 max de Froome sont proches de ce que nous pensons être la limite supérieure de l’être humain", assure dans le magazine Esquire Phillip Bell, un des experts scientifiques de GSK.