Le Spirou passe encore à côté du trophée en finale de la Coupe : "Triste de ne pas pouvoir récompenser nos supporters"
Les Carolos se sont inclinés 58-70 face à Limburg United qui a ajouté une deuxième Coupe à son palmarès.
- Publié le 11-03-2024 à 07h59
L’histoire peut parfois s’avérer douloureuse. Surtout lorsque le mauvais scénario se répète en finale de la Coupe. Comme en 2020 face à Anvers, le Spirou Charleroi a quitté Forest National avec la médaille du perdant autour du cou. Sans avoir pu mettre la main sur un trophée qui se refuse au club carolo depuis 2009. Une très longue attente qui contraste avec la réussite des Limbourgeois, vainqueurs de la compétition pour la deuxième fois en deux finales sur les trois dernières années.
La déception dans le clan carolo est d’autant plus grande que les troupes de Sam Rotsaert, fidèles à leur identité défensive, ont réussi à faire déjouer leur adversaire durant une grande partie du match. À l’image de Cale et Delalieux, les habituels artilleurs de Limburg United, limités sous la barre des dix points.
Si le plan défensif a tenu la route, l’attaque du Spirou, essentiellement alimentée par l’Américain Collins, s’est en revanche effritée dans la dernière ligne droite. Alors que le marquoir affichait un score de parité au bout des 30 premières minutes (51-51), les Carolos n’ont inscrit que sept points dans le dernier quart.
"Dans ces circonstances, il devient difficile de gagner. Même avec une bonne défense, nous ne pouvions raisonnablement pas limiter Limburg à six points dans le 4e quart, ironisait cyniquement Sam Rotsaert, le coach du Spirou. Notre première mi-temps a été très bonne. Puis nous avons connu des soucis au rebond tout en faisant quelques mauvais choix sur le plan offensif."
Ce changement de physionomie a fortement été influencé par Osunbowale Osunniyi, le pivot américain de Limburg United, en double-double avec 12 points et 10 rebonds. Elu co-MVP avec son équipier Penn, il a véritablement fait le ménage sous les anneaux. S’érigeant en rideau de fer défensif (3 contres) et en épouventail au rebond offensif (6). Deux secteurs de jeu qui ont fini par faire pencher la balance en faveur des Limbourgeois.
C'était le genre de match auquel je m'attendais.
"C'était le genre de match auquel je m'attendais, a déclaré Raymond Westphalen, le coach victorieux. Charleroi nous a mené la vie très dure en première mi-temps par son agressivité. Mais nous sommes revenus avec plus d'énergie après le repos et on a bien géré les moments importants en fin de match."
De l'énergie, c'est peut-être aussi ce qu'il a manqué sur la fin au Spirou, qui était privé d'une rotation importante en la personne de l'arrière américain Tyrell Roberts, touché au genou. "Il n'était pas à 100 % et c'était le bon choix de ne pas l'aligner. Même s'il regrettait évidemment de ne pas pouvoir jouer un tel match, dans une telle ambiance, précise Sam Rotsaert, qui avait aussi une pensée pour les 1 500 supporters carolos qui avaient fait le déplacement. On a les meilleurs supporters de Belgique. Partout où on joue, on a l'impression d'être à la maison. On est triste de ne pas pouvoir les récompenser avec un trophée."
Charleroi : 13/26 (2 pts) ; 6/19 (3 pts) ; 14/23 (lfs) ; 34 rbs ; 10 ass ; 24 ftes.
COLLINS 18, HEATH 10, VENSKUS 7, MAKWA 3, KUTA 7, Samardzic 5, Smout 7, Prepelic 0, Bolavie 1, Polet -, Zecevic -, Adzeh -.
Limburg : 21/42 (2 pts) ; 6/23 (3 pts) ; 10/24 (lfs) ; 37 rbs ; 11 ass ; 22 ftes.
PENN 11, CALE 9, LESUISSE 4, DELALIEUX 9, OSUNNIYI 12, Serron 5, Lambot 7, De Zeeuw 2, Hammonds 9, Leemans -, Ceyssens -.
Arbitres : MM. Jacobs, Van Looy, Elaachouchi.
Quarts-temps : 20-16, 14-16, 17-19, 7-19.