Sacha Massot et Lionel Bosco : une complicité évidente
Comme dans le cartoon de leur enfance, les extrêmes se rejoignent avec Bosco et Massot.
- Publié le 08-11-2018 à 21h54
- Mis à jour le 09-11-2018 à 10h27
Comme dans le cartoon de leur enfance, les extrêmes se rejoignent avec Bosco et Massot.
Ils sont aussi dissemblables qu’on peut l’imaginer dans le petit monde de la balle orange ! À ma gauche, les 2,07 m du longiligne Sacha Massot (le coach), à ma droite le "petit râblé", l’assistant Lionel Bosco (1,75 m au garrot !). Ils forment pourtant depuis quelques semaines le staff le plus inattendu de l’élite ! "Il y a trois mois, on n’aurait jamais imaginé cela", lâchent-ils en chœur.
Massot devait en effet rempiler comme assistant alors que Bosco avait décidé de mettre un terme à sa carrière de joueur professionnel pour enfin se chercher un boulot "normal". Entre-temps le coup de tonnerre de l’éviction du coach Costantiello a précipité leur destin. Et ils ne s’en portent pas plus mal, tant la complicité semble évidente. C’est qu’à défaut d’avoir porté les mêmes couleurs en clubs, ils se sont longtemps côtoyés chez les Belgian Lions avant de se rapprocher dans le privé : "On a fait plusieurs étés ensemble avec les Lions et puis on habite à 10 minutes l’un de l’autre. À mi-chemin s’est installé Maxime De Zeeuw (du moins quand il est en Belgique). C’est lui qui nous a un jour invité ensemble, les épouses ont bien accroché et depuis lors on se fréquente régulièrement."
Rien d’étonnant dès lors à ce que Sacha ait été sensible à l’appel du pied de Lio, une fois qu’il s’est agi de se trouver un assistant. "Cela va au-delà de la simple estime réciproque", enchaînent les deux (nouveaux) compères. "On s’est très vite trouvé dans l’organisation et le partage du travail. C’est venu très naturellement. On s’est tout de suite entendu ! On est sur la même longueur d’onde au niveau de la philosophie du jeu. C’est qu’on a un parcours de vie assez proche et qu’on vient du même moule d’ancien pro finalement", précise le "petit" (Bosco) avant que le "grand" (Massot) ne remarque : "Du fait de ma fin de carrière chahutée par les blessures, j’ai sans doute eu plus de temps pour observer le travail des coachs et m’en inspirer. D’un autre côté, en tant que meneur, Lio a sans doute plus l’intelligence du jeu."
Là où ils se rejoignent encore c’est pour considérer que la gestion des hommes, la psychologie est aussi importante, si ce n’est plus, que la tactique : "Il faut constamment gérer 12 individus pour que le puzzle se mette en place. L’avantage comme ancien joueur, c’est que d’un regard on sait ce qui passe dans la tête des gars. En revanche, pour nous, le plus dur, comme néophytes, c’est sans doute de se projeter sur le long terme pour planifier une saison dans son ensemble."
"Ne pas confondre vitesse et précipitation"
À force de multiplier les cartons offensifs, Liège s’est forgé une réputation d’équipe "up tempo" qui aime courir et multiplier les tirs en première intention. Contre Charleroi pourtant, il s’agira de ne pas trop vite dégainer : "Charleroi est une équipe qui défend dur et part très vite en contres meurtriers. Une mauvaise sélection dans les tirs, c’est alimenter la machine, c’est donner des rebonds et des transitions faciles, bref c’est tendre la joue pour prendre des baffes", analysent Sacha Massot et Lionel Bosco.
Cela ne veut pas dire pour autant qu’il s’agira d’évoluer contre nature ! "Nous devons joueur notre jeu mais être très disciplinés en attaque, jouer collectif et ne pas forcer. Ce sera particulièrement vrai si nous parvenons à prendre un peu d’avance. C’est surtout à ce moment qu’il s’agira de ne pas confondre vitesse et précipitation. Car on connaît la capacité de Charleroi à sanctionner la moindre erreur !"