NBA: la classe biberon des Celtics dicte sa loi
Le duo Tatum-Brown, pourtant rookie et sophomore, est inarrêtable en playoffs.
- Publié le 15-05-2018 à 12h50
- Mis à jour le 15-05-2018 à 13h00
Le duo Tatum-Brown, pourtant rookie et sophomore, est inarrêtable en playoffs. Qui, après la blessure de Gordon Hayward dès le premier match et la fin de saison prématurée de Kyrie Irving, aurait pu affirmer que les Celtics seraient en finale de Conférence à l’Est et qu’ils seraient aussi dominateurs ? Alors, certes, les plus grands fans auraient pu l’annoncer, mais de là à mettre un petit billet dessus, très peu s’y seraient aventurés.
Et pourtant, la jeune garde, ou plutôt la classe biberon serait-on tenté de dire, de Boston fait le travail à l’image de son rookie, Jayson Tatum. Relativement sobre pendant la saison (même s’il a connu quelques coups d’éclat), il est sans conteste le rookie de l’année… des playoffs. À seulement vingt ans, il impressionne tous les soirs et rend parfaitement à Brad Stevens, son coach, toute la confiance que celui-ci a placée en lui. La preuve ? Il est devenu le 3e joueur de l’histoire âgé de 20 ans à marquer au moins 25 points dans un match couperet en playoffs. Les deux autres ? Magic Johnson et Tony Parker, rien que ça !
Mais il n’est pas le seul à sortir du lot à Boston. À peine plus âgé, Jaylen Brown (21 ans) joue sa 2e saison en NBA et évolue déjà… comme un tonton ! Meilleur marqueur de son équipe lors de ce premier match face aux Cavs, il a tout simplement été inarrêtable. Mais le plus impressionnant, c’est aussi sa capacité à défendre. Et si, au final, Boston n’avait pas chaque fois un coup d’avance sur son adversaire ? Et si les Celtics n’avaient pas drafté Jaylen Brown en vue d’un duel face à LeBron James cette saison ? Vu l’intelligence du staff, difficile de penser le contraire.
Enfin, Terry Rozier, qui fait figure de vétéran à 24 ans et… 3 saisons NBA dans les jambes, a parfaitement su saisir sa chance en l’absence de Kyrie Irving. Tout comme son leader, ses dribbles déroutants en ont déjà fait chuter plus d’uns alors qu’en attaque, il fait preuve d’un sang-froid et d’un culot à faire rougir les joueurs les plus clutch.
Après Milwaukee et les Sixers, Boston peut-il créer un nouvel exploit face aux Cavs de LeBron James qui vise une 8e finale NBA de suite ? Mais pourquoi pas au final ? Car même si Irving et Hayward sont sur la touche, la classe biberon assure comme personne ne pouvait l’imaginer et que sur le banc, justement, on retrouve un magicien, ou plutôt un chef d’orchestre, nommé Brad Stevens qui mène ses joueurs à la baguette et qui a plus d’un tour dans son sac pour contrer tous ses adversaires.
Al Horford, le nouveau patron
Pour la quatrième année consécutive, Al Horford retrouvait LeBron James sur sa route en playoffs et on ne peut pas dire qu’il ait été à la fête jusque-là. En 2015 et 2016, sous les couleurs d’Atlanta, il se faisait corriger 4-0, étant même exclu pour une faute flagrante.
L’année dernière, sous les couleurs de Boston, Al Horford et les Celtics ne prenaient qu’un petit match dans la série. C’est donc avec un bilan largement négatif d’une victoire… pour 15 défaites contre LeBron James qu’Al Horford abordait ce premier match de la finale à l’Est. Mais visiblement, les statistiques, le pivot des Celtics n’en a que faire. Une fois encore, en l’absence de Hayward et d’Irving, le Dominicain a été le fer de lance de cette classe biberon de Boston, terminant la rencontre avec 20 points, 4 rebonds, 6 passes et 2 contres.
"C’est notre roc. Il est le joueur sur lequel on peut compter", lançait son coach, Brad Stevens, à l’issue de la victoire des Celtics. Avec Kevin Love sur son dos, qui est loin d’être le meilleur défenseur, Al Horford l’a torturé en lui passant en revue toute sa panoplie offensive. "Il a joué à un très haut niveau", reconnaissait sobrement le pivot des Cavs. Quant au principal intéressé, il s’est montré très modeste au moment de commenter sa prestation. "Je pense que le coach a trouvé les plans de jeu parfaits pour nous. On a juste travaillé là-dessus et fait ce qu’il attendait de nous."
De la sobriété qui est à mettre au crédit de ce joueur qui fait partie des stars les plus sous-cotées de la NBA !