Quand l’arbitre doit souffler dans le ballon !
L’autre regard de Miguel Tasso
- Publié le 03-04-2024 à 16h00
L’histoire, cocasse voire carrément surréaliste, nous vient du Nord de la France. La semaine dernière, lors d’un match de foot de division inférieure entre Merville et l’OC Roubaix, la rencontre est interrompue. Envahissement du terrain par les spectateurs ? Jets de pétards ? Pluie diluvienne rendant la pelouse impraticable ? Bagarre générale entre les joueurs ? Non, non, rien de tout cela. La réalité est bien plus surprenante. Alors que l’équipe locale mène facilement 3-0 en à peine une demi-heure, l’entraîneur de Roubaix sort son portable et appelle la gendarmerie de Hazebrouck pour réclamer un contrôle d’alcoolémie sur l’arbitre qui a déjà exclu l’un de ses joueurs. Si, si : il le soupçonne d’être saoul et de divaguer dans ses décisions. De fait, les forces de l’ordre débarquent rapidement sur la pelouse et invitent le referee à souffler dans le… ballon. On imagine volontiers la scène. Le test s’avère complètement négatif. Furieux, vexé et sous le choc, l’homme en noir met aussitôt fin aux hostilités et, dans la foulée, porte plainte pour diffamation. Il sera épaulé dans sa démarche par la Fédération régionale. Qui sait ? Cet épisode tragicomique donnera peut-être des idées à d’autres dirigeants ou coachs. Mais si chaque fois qu’un entraîneur se sent lésé, il faut faire passer un alcootest aux arbitres de terrain ou du Var, on n’est clairement pas sorti de l’auberge. Qu’importe le parfum pourvu qu’on ait l’ivresse…