Van Robays, l'homme qui avait ramené Anelka à Tournai, s'en va: "J’étais intéressant trois mois par an"
Le manager Fabrice Van Robays a quitté le RFC Tournai, lassé par la gestion du club
- Publié le 19-09-2018 à 08h47
- Mis à jour le 19-09-2018 à 10h18
Le manager Fabrice Van Robays a quitté le RFC Tournai, lassé par la gestion du club
Le RFC Tournai et Fabrice Van Robays n’en ont pas fait la publicité mais le manager des pensionnaires de D3 amateurs a quitté le club il y a de cela deux semaines. Une décision visiblement mûrement réfléchie.
Fabrice, c’est une surprise de vous voir quitter le club.
"Depuis que j’étais au club, on avait mis un projet en place et on m’avait demandé de trouver des investisseurs. Mais au final, je me suis rendu compte que ces derniers n’étaient pas spécialement désirés. Et tout ce que l’on avait mis en place n’était pas respecté."
Pourtant, sportivement, le club tourne. Notamment grâce aux joueurs que vous avez ramenés.
"Nous avons un des plus petits budgets de la D3 et nous parvenons à avoir un beau noyau. Mais voilà, si demain on monte en D2 amateurs, le budget n’augmentera pas. Le club n’est pas aussi ambitieux qu’il le prétend. Pourtant, il y a de bonnes choses mises en place, notamment au niveau du fonctionnement des jeunes."
Cette mentalité tournaisienne, vous la connaissiez pourtant.
"Cela faisait trois ans que j’étais au club et à chaque fois, c’était la même rengaine. Et puis, en interne, c’était assez brouillon. J’ai demandé un organigramme et il m’était difficile d’en obtenir un. Cela arrangeait certainement quelques personnes d’agir de la sorte."
Votre nom n’a jamais fait l’unanimité au RFC Tournai.
"On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est certain. Et le milieu du football est réputé pour être ingrat. Moi, j’étais intéressant en janvier, juillet et août. Ensuite, je l’étais nettement moins."
Comment le club a pris votre décision de partir ?
"Au début, ils pensaient que je partais pour des raisons privées mais ce n’était pas pour cela. Ce projet ne m’excitait plus. On disait que j’étais manager mais je n’en étais pas vraiment un puisque l’on ne m’a pas donné les libertés d’un tel poste. Je crois qu’ils ont accueilli ma décision avec un ouf de soulagement. J’étais le mec qui les faisait ch… car je disais tout haut ce qui n’allait pas."