Steve Artisien, T1 du Pays Blanc (P1): "le comité va descendre dans le vestiaire"

Steve, quel regard portez-vous sur le match de dimanche ?

"C’était catastrophique. Un score de 8 ou 9-2 n’aurait pas été forcé. Nous n’étions nulle part. Déjà, la préparation du match n’avait pas été bonne. Dimanche matin, deux joueurs m’ont sonné pour me dire qu’ils ne savaient pas venir. Il a fallu les remplacer dans l’urgence. Et à l’échauffement, Delhuvenne s’est blessé. Ça faisait beaucoup."

Vous parlez aussi de comportement inadmissible dans le chef de certains.

"Oui, ils se sont moqués du club. Que ce soit en P1, P2 ou P3, il faut savoir se faire mal. S’il n’y avait pas eu ce match, on aurait pu dire que nous avons parfois manqué de réussite, c’est vrai. Mais là, contre Le Roeulx, c’était autre chose. Il n’y avait pas d’envie. Le pire, c’est que certains joueurs n’arrivent pas à se remettre en question. Pour eux, ils ont livré un bon match. Or, hormis deux ou trois, c’était tout bonnement catastrophique."

Des sanctions vont-elles tomber ?

"C’est possible. En tout cas, le comité va descendre dans le vestiaire, au moins pour remonter les bretelles à ceux qui ne se donnent pas à fond. À Antoing, voilà au moins quatre ans que nous avons l’habitude de gagner. Il faut aussi savoir mordre sur sa chique quand ça va moins bien et travailler pour remonter la pente."

Un entraîneur est vite pointé du doigt. Avez-vous toujours le soutien du comité et des joueurs ?

"Quand on perd, il y a des grincements de dents. Mais j’ai discuté avec le président dimanche soir et il m’a dit qu’il n’y avait aucun souci par rapport à moi, que l’équipe est montée avec moi il y a deux ans et que nous avons encore joué le titre la saison passée. Maintenant, il y a des joueurs qu’il faut mettre au pas. Et en écarter un ou deux peut-être."

Ce qui semble bizarre, c’est que l’effectif n’a pas tellement changé.

"Il nous manque deux joueurs par rapport à l’an dernier. Mais Bastien Chantry et Cédric Rjillo avaient le respect des autres eu égard à leur expérience. Ils conseillaient, replaçaient les partenaires. Aujourd’hui, il nous manque un patron. Cédric avait stoppé pour se consacrer plus à sa famille mais il pourrait revenir dans une quinzaine de jours. Ça va nous faire du bien."

Il faut prendre des points. Quelles sont les solutions possibles ?

"D’abord, encaisser moins car nous prenons trop de buts. Et puis, il faudra sans doute nous orienter vers un mercato français puisque certains joueurs ne répondent pas à l’appel. L’objectif est avant tout de rester en P1. Nous allons affronter des gros morceaux mais finalement, c’est en jouant contre des équipes du top que nous avions décollé l’an dernier. Il faut surtout retrouver l’envie."