Football: le CP va sévir pour diminuer la violence
Michel Cabaraux a été élu président et connaît déjà ses priorités
- Publié le 12-06-2018 à 12h51
- Mis à jour le 12-06-2018 à 12h52
Michel Cabaraux a été élu président et connaît déjà ses priorités Le Comité provincial namurois a un nouveau président depuis ce week-end. Michel Cabaraux, seul candidat à la succession de Roger Davin, occupera cette fonction. Entretien à l’aube d’une nouvelle saison.
Michel Cabaraux, quelles ont été vos motivations ?
"J’étais déjà 1er vice-président. C’est la continuité. Mes motivations sont, quant à elles, toujours les mêmes : lutter contre les violences verbales et physiques chez les entraîneurs, staffs et parents de joueurs. Une enquête réalisée récemment a permis de mettre en évidence le fait que la violence augmente au fur et à mesure que le coach l’initie. Il commence, le banc suit, puis tout ce qu’il y a autour."
En 10 ans de CP, avez-vous vu une augmentation de la violence ?
"Oui. J’en ai été victime moi-même lors d’un match d’U14. J’ai dit à un coach de s’occuper de ses joueurs plutôt que de l’arbitre. Il m’a insulté puis est venu me mettre un coup de poing. Un arbitre peut siffler dès l’âge de 14 ans. Les gens n’acceptent pas que ces jeunes doivent apprendre."
Allez-vous durcir les sanctions ?
"Oui. On va s’attaquer directement aux entraîneurs et délégués, en leur nom et plus au nom du club. On a un barème à respecter, mais on va aller plus loin. Après deux faits, on est à 50€ d’amende et 1 mois d’interdiction de terrain. Pour le 3e fait, on va passer de 100€ à 200€, puis directement à 500€, etc."
L’arrivée des parquets dans les CP va vous aider…
"On va gagner du temps. Les personnes concernées vont être convoquées au moins une semaine plus vite."
Peut-on s’attendre à d’autres réformes ?
"Ce ne sera pas une révolution de palais. Roger Davin a voulu rendre un standing à la Coupe de la province, il a réussi. Il y aura sans doute un changement, au niveau de la division des primes à partir des 8es ou des quarts de finale. Mais pas au niveau du tirage au sort."
Et au niveau du championnat ?
"La formule actuelle convient et tout le monde est d’accord. On est la seule province à ne pas faire les tranches qui, pour moi, permettent la tricherie."
Allez-vous modifier votre manière de travailler ?
"Non. Je suis un homme de dialogue. On va travailler en collège, comme dans une commune. Et si on voit qu’on se trompe sur certaines choses, on ne les imposera pas."
Interview > Sébastien Monmart