Michaël Leruth (Sprimont): "J’agirai en tant qu’électron libre"
Le directeur sportif du RFCB Sprimont, se montre enthousiaste en évoquant le futur de son club
- Publié le 24-05-2018 à 10h18
- Mis à jour le 11-06-2018 à 15h49
Michaël Leruth, le directeur sportif du RFCB Sprimont, se montre enthousiaste en évoquant le futur de son club Après une fusion actée en cours de saison et une fin d’exercice non sans difficultés, il était intéressant de faire le point sur les objectifs et la politique sportive de la nouvelle entité footballistique sprimontoise, le RFCB Sprimont. Une tâche clairement définie par le directeur sportif des fusionnés, Michaël Leruth.
"Il est clair que ce n’est pas tant que Banneux ou Sprimont séparément ait engendré, provoqué beaucoup de changements dans l’effectif. Ce qui change beaucoup la donne, c’est le fait de vouloir fonctionner avec un noyau unique D3/P1. Pour le moment, il y a un noyau large qui est mis à disposition des deux coachs et qui est composé de 35 joueurs, auxquels seront ajoutés 5 jeunes."
Au regard de la position entre les deux équipes, un seul échelon les sépare, la gestion sportive n’apparaît pas comme évidente. Ce que nuance sans équivoque Michaël Leruth. "Pour moi, c’est au contraire un gros avantage tant pour les joueurs que pour le club. Nous fonctionnerons avec un noyau très jeune et dans cette optique, pour ceux qui doivent encore franchir un palier, l’équipe de P1 servira en quelque sorte de passerelle vers celle de D3 amateurs. Encore une fois, ce sera un gros avantage de pouvoir permettre à des jeunes de progresser sans pression, de se mettre en vitrine et de franchir le pas quand le moment sera venu."
Pour gérer un noyau unique pour deux équipes séparées d’une division à peine, il est primordial que l’analyse de la situation soit menée par une personne avec un regard extérieur. "C’est justement là que je vais intervenir. J’ai refusé de reprendre tout groupe pour que l’on puisse avoir quelqu’un au club qui supervise et qui analyse la situation en tant qu’électron libre. De cette manière, nous pourrons déterminer, par des avis clairs et objectifs, l’évolution de chaque joueur au fur et à mesure de la saison. Mais attention, sans pour autant mettre la pression sur les joueurs, surtout les plus jeunes."
Une politique sportive louable mais qui ne sera pas évidente pour autant à mettre en place. Mais une grosse envie de bien faire semble présente, et c’est peut-être cela le plus important pour poser les fondations.
“Un projet formateur, voire post-formateur”
Si, au niveau des équipes premières, ce sera un tout nouveau projet, Michaël Leruth n’entend pas tout chambouler, dans un premier temps, en ce qui concerne l’école des jeunes. “Non, nous allons agir dans la continuité et surtout travailler dans une optique régionale. Par exemple, nous allons ouvrir nos portes vers la province du Luxembourg, ainsi que vers le bassin liégeois afin de recruter des jeunes de qualité. Mais attention, sans pour autant aller trop loin, car il y aussi des régions avec des clubs bien implantés. Nous voulons vraiment un projet bien figuré sportivement pour nos équipes premières, mais nous voulons aussi devenir un club formateur, voire post-formateur pour tous nos jeunes. Cela ne sera pas facile mais, comme toute difficulté si on la surmonte, ce ne sera que positif pour la suite.”
“D’abord, ni trop haut ni trop vite”
Si la nouvelle entité du RFCB Sprimont se veut ambitieuse, ce n’est pas pour autant que les dirigeants entendent brûler les étapes, comme l’explique Michaël Leruth. “Il est hors de question de mettre une pression inutile sur les joueurs. Je pense que les deux équipes vont bien figurer dans leur série respective mais, encore une fois, sans fixer un objectif trop haut pour le noyau et les coachs. Bien sûr, si nous avons une belle génération, nous ne négligerons pas une montée éventuelle, mais dans un premier temps, nous ne voulons aller ni trop haut ni trop vite. D’abord un club stable sans folie financière. Pour parvenir à tout cela, en démarrant d’une fusion, d’un nouveau projet, il faudra être beaucoup de personnes à boulotter, et surtout à boulotter dans le même sens. Et si la mayonnaise prend, alors je crois qu’il y aura au bout une belle satisfaction.”