C'est l'heure de la reprise pour le basket liégeois
Vincent Degives succède à Pascal Horrion à Sprimont en D3 : avec quelles ambitions ?
- Publié le 06-09-2018 à 10h35
- Mis à jour le 06-09-2018 à 10h36
Vincent Degives succède à Pascal Horrion à Sprimont en D3 : avec quelles ambitions ? Après un gros échauffement avec les rencontres de Coupe de Belgique et de Coupe AWBB, les différents championnats en Nationales et Régionales reprennent ce week-end.
Cette saison, plus aucun club liégeois n’évolue en TDM 1 (la D2). Par contre, ils seront pas moins de 6 en TDM 2 (la D3), ce qui nous promet de la tension chaque semaine.
"Sans oublier Tongres avec Yohan Hertay et Olivier Matray) et Neufchâteau avec ses connexions liégeoises", dit Vincent Degives, le tout nouveau coach de Sprimont, qui sera une des attractions de ce début de championnat.
Pour ses débuts dans le coaching à un tel niveau, l’ex-joueur de Sprimont a en effet la lourde tâche de succéder à Pascal Horrion, que l’on croyait inamovible et qui serait d’ailleurs toujours en place s’il n’avait pas décidé lui-même d’effectuer un pas de côté.
"C’est le coach que j’ai eu le plus et il m’a forcément appris pas mal de choses, tout comme j’ai aussi retenu beaucoup de positif de ma formation à Pepinster, au niveau du travail individuel et de la discipline", dit Vincent Degives. "À un point tel que je n’arrive pas encore bien à mettre en place tout ce que je voudrais : si je m’écoutais, les entraînements dureraient trois heures."
Degives , secondé par Maurice Notelaers, avoue ne pas encore savoir très bien où il en est. "Mais nous ne sommes pas prêts", admet-il. "Notamment parce que le forfait de Fleurus en Coupe nous a privés de deux matches intéressants. Mais nous avons l’avantage d’avoir un noyau assez important, avec des jeunes qui vont redynamiser tout le monde. Je vais aussi essayer de changer quelques trucs à un système qui commençait à être connu mais je veux garder l’ADN du club."
Dans cette série très compétitive, Ninane voudra jouer la tête pour retrouver au plus vite la D2. Ce sera peut-être la seule équipe capable de faire la nique aux clubs flamands.
Spa doit se redéfinir après avoir perdu des piliers comme Hertay, Delsaute et Doneux.
Esneux et Comblain auront pour objectif de garder toujours suffisamment d’équipes derrière eux pour ne pas paniquer.
Ce sera aussi l’ambition de Belleflamme qui, avec l’expérience en moins et un style de jeu atypique pour la division, devra tenter de prendre un maximum de points dans sa salle.
Pour passer un cap, Visé change de style
Toujours placée, jamais gagnante, l’équipe de Visé change son fusil d’épaule en Série A de la R2.
“Si nous voulons passer un cap, il est peut-être nécessaire de miser sur un jeu plus dynamique avec un pivot hypermobile et une circulation de balle plus fluide”, dit Julien Moray, qui entame sa troisième année de coaching. “Nous avons quatre nouveaux joueurs, avec des profils très différents de leurs prédécesseurs et notre système défensif va changer aussi.”
Volontairement, Visé avait opté pour une préparation difficile mais deux victoires contre Ciney (R2) et Courcelles ont rassuré le coach. Julien Moray pense que son équipe doit pouvoir accompagner Morlanwelz, Profondeville et Vieux Campinaire aux playoffs mais il se méfie aussi des autres équipes liégeoises. À ce sujet, on est curieux de voir comment Aubel va se comporter pour sa première saison.
La poisse pour Amaury Cleymans
Alors qu’il s’intégrait bien à Cointe en R1, il va devoir être opéré à l’épaule. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour son coach Une saison se prépare souvent très tôt dans l’année, avec l’arrivée des premiers transferts. Les matches de coupe doivent ensuite permettre de faire prendre la mayonnaise et la crainte des coaches est toujours la même : la blessure qui viendrait tout remettre en question. C’est ainsi que Ludovic Humblet (Cointe) admet avoir pris un gros coup au moral la semaine dernière lorsqu’il a appris qu’Amaury Cleymans, qui s’était déboîté l’épaule contre Haneffe, devrait se faire opérer. Avec une absence de quatre à cinq mois à la clef.
“C’était le joueur de taille sur lequel nous avions tout misé pour changer notre style de jeu et avoir plus d’ambition après notre 7e place de la saison dernière”, dit-il. “Les avis étaient unanimes : avec lui, Cointe pouvait faire mal.”
S’ajoute à cela que, pour des raisons professionnelles, Cointe risque de perdre Arnaud Manfroy.
“Et notre début de saison est très compliqué puisque nous affrontons notamment Pepinster et Loyers qui, pour moi, font clairement partie des cinq favoris, avec SFX, Nivelles et Mazy. Les onze autres équipes sont toutes compétitives, il n’y aura pas de formations faibles comme l’an dernier. Et avec quatre descendants, il faudra veiller à rester dans le coup pendant très longtemps.” Au niveau liégeois, on attend de voir si le projet de Sainte-Walburge autour de Jacques Stas prendra, on verra qui de Saint-Louis et de Liège Atlas a la meilleure école et on espère que les jeunes du BC Liège se montreront à la hauteur de ce qu’une équipe espoirs de D1 doit offrir.
Rebond Neuvillois: Reyserhove ne veut plus devoir jouer
Le Rebond neuvillois a rejoint la R2B cette saison et Kevin Reyserhove, le coach, ne cache pas qu’il est inquiet.
“Nous ne connaissons pas bien la série, mais c’est celle dans laquelle on retrouve les descendants de R1 et les participants aux derniers playoffs, dit-il. Pour notre part, nous ne sommes pas prêts. Les joueurs sont tous partis en vacances à des moments différents et nous avons eu pas mal de blessés. Au point que le week-end dernier, contre la R1 de Waterloo, j’ai dû remettre mon short pour faire le sixième joueur. Et j’ai dû annuler le match contre la Vaillante du lendemain car nous n’étions que quatre.” Le Rebond s’est renforcé avec des joueurs qui connaissent déjà le niveau. “Mais eux-mêmes se sont rendu compte contre Andenne que cela allait beaucoup plus vite. Notre seule ambition est donc d’assurer le maintien au plus vite.”
Hanneffe visera une place aux playoffs et Tilff devrait vivre une saison tranquille.