Gregory Dufer range ses crampons, salut l’artiste…
Le Carolo a décidé de tourner la page après une brillante carrière aux quatre coins du pays
- Publié le 28-06-2017 à 12h07
- Mis à jour le 28-06-2017 à 12h12
Le Carolo a décidé de tourner la page après une brillante carrière aux quatre coins du pays
Voilà, c’est fini… À 35 ans, Greg Dufer a décidé, la mort dans l’âme, de quitter les terrains en raison de problèmes récurrents au genou. Même s’il conservera un goût amer de sa dernière pige au RFC Liège, le Carolo peut être fier du chemin qu’il a parcouru. De Marcinelle à Rocourt, en passant par le Club de Bruges, le Standard ou les Diables Rouges. Même s’il restera présent dans le monde du foot par le biais de ses activités d’agent, Greg Dufer va manquer sur les grounds. Pour son pied droit magique, pour sa classe naturelle et pour ses assists géniaux.
Comment vous sentez-vous après avoir annoncé la fin de votre carrière active ?
"S’arrêter ainsi, c’est difficile mentalement, mais il faut savoir se regarder dans une glace et laisser la place aux autres. J’ai toujours été correct avec mon employeur partout où je suis passé et j’ai dès lors préféré ne pas prester la dernière année de contrat qu’il me restait à Rocourt. Personnellement, je suis très déçu de ce que j’ai réalisé cette saison, mais je n’ai jamais été en mesure de donner le maximum avec cette satanée blessure. Et le club a en plus loupé la montée sur le fil, ce qui a accentué ma déception… Désormais, je vais enfin pouvoir me consacrer davantage à ma famille et c’est le gros point positif de cette décision."
Quel bilan global dressez-vous ?
"Je pense que j’ai réalisé une belle petite carrière (sic) . En tout cas au niveau belge. On peut toujours faire mieux, mais je n’ai aucun regret. J’ai été champion avec le Standard, j’ai disputé la Champion’s League avec Bruges et j’ai connu les joies de l’équipe nationale. Et aussi une expérience à l’étranger. Même si mon passage à Caen a été furtif, j’y ai beaucoup appris. Je suis quelqu’un d’humble et j’ai toujours essayé de m’adapter aux valeurs des clubs où j’évoluais, en respectant les choix et en donnant le meilleur de moi-même."
Quels sont vos meilleurs souvenirs de joueur ?
"Ils sont nombreux, mais j’ai envie de citer mes rencontres de Champion’s League face au Bayern et à la Juventus. À Münich, j’avais Lizarazu comme opposant direct, dans la majestueuse Allianz Arena. C’était impressionnant ! Mon but avec les Diables face à la Turquie également, d’une volée du… gauche. Et puis il y a aussi mon premier match en D1, avec Charleroi. C’était face à Harelbeke, en janvier 2000, et je m’en souviens parfaitement. Ou mon but pour le Sporting lors d’un match à Bruges : un lob du milieu du terrain que personne n’a jamais vu, car… les caméras sont tombées en panne à ce moment. (rires) Dans l’autre sens, la descente avec Tubize m’a fait mal, car nous ne méritions pas cela…"
"Fier de ce que le Sporting réalise !"
Même s’il vit dans la région liégeoise depuis dix ans, Greg Dufer n’a évidemment pas oublié ses racines. Il est né à Charleroi et a évolué au Sporting de 8 à 22 ans, après avoir débuté à Marcinelle. "On va dire que je suis toujours carolo, mais liégeois d’adoption. (rires) J’y retourne de temps en temps, et toujours avec grand plaisir. J’étais au stade pour le match face à Anderlecht récemment. En tant que carolo, je suis fier ce que le Sporting réalise ! En conservant ses valeurs, le club a su se redresser et figure maintenant parmi les meilleurs du pays, et ce depuis plusieurs saisons. Franchement, je tire mon chapeau aux dirigeants. Ce qu’ils font, c’est vraiment très positif pour toute une région."
Les premiers jours du reste de sa vie…
Son quotidien est certes chamboulé, mais Greg Dufer ne va pas s’ennuyer. "Je me suis lancé dans une activité d’agent de joueurs et j’ai également la possibilité de travailler dans le commercial pour une société qui vend des compléments alimentaires pour les sportifs. Entraîner ? Je ne pense pas, les contraintes du football pro me pèsent trop et je n’ai pas suivi les cours. À l’Antwerp, par exemple, je logeais sur place et je n’ai pas vu mes enfants grandir. J’ai du temps à rattraper avec eux. Mais, dans l’immédiat, je vais surtout profiter de mes vacances, les premières avec ma famille depuis trois ans ! Je vais aussi faire du tennis et du foot avec des amis pour garder la forme."