Sergio La Valle n'a pas que le foot dans sa vie: "Le tennis de table, c’est mon moment à moi"

Sergio La Valle, vous avez une passion que le grand public ignore ?

"Je me suis affilié dans un club de tennis de table. Je ne sais pas y aller tous les jours. Mais quand je peux, je m’entraîne et je dispute des rencontres de championnat."

D’où vous vient cette passion ?

"C’est mon frère, mon meilleur ami, Mario Fasano qui m’a mis le pied à l’étrier. Il était déjà dans un club. Il m’a proposé de le rejoindre. J’ai accepté, avec plaisir."

C’est une grande histoire d’amour, vous deux ?

"Depuis l’Olympic. On se connaît très bien. Nos femmes nous traitent de gonzesses. On ne peut pas passer une journée sans se téléphoner. Je l’apprécie énormément. C’est le parrain de mon fils."

Le tennis de table est donc une bonne occasion de se voir ?

"C’est surtout le moyen d’entretenir une passion commune."

Il se débrouille en mode Jean-Michel Saive, Sergio La Valle ?

"Je me défends. Je pratiquais déjà, à l’époque du football. C’est un sport très apprécié dans le milieu. Même plus jeune, je me défendais en la matière."

Mais cette fois, c’est plus sérieux ?

"Je ne suis pas classé. Mais il y a du niveau. C’est un bon moyen de progresser. La saison dernière, j’ai disputé de nombreux matches. Je sais que j’ai battu des gars qui avaient un bon classement."

Au football, on redoutait votre pied gauche. Au ping, vous avez une arme secrète ?

"J’ai un bon coup droit. C’est comme ça."

Qui est le plus fort entre vous et Mario Fasano ?

"Avec le temps, c’est lui. Il joue depuis quelques saisons. Il est classé. C’est un très bon joueur."

Vous êtes aujourd’hui entraîneur de football. Le tennis de table vous sert d’échappatoire ?

"Cela fait un bien fou. Pour m’entretenir, je pourrais courir avec mes joueurs. Mais j’ai besoin de sortir de cela. Quand je vais au tennis de table, c’est un moment à moi. Je sens encore cette petite adrénaline. La même que j’avais avant de fouler une pelouse. Je n’ai jamais été stressé. Mais j’aime bien ce moment-là. Désormais, j’ai cette montée d’adrénaline lorsque j’échange les premières balles avec mon adversaire."

Un dernier match à 46 ans

Il y a quelques mois, Sergio La Valle a rechaussé ses crampons. En début de saison, en coupe, son club manquait de joueurs. Il a donc dû mettre son nom sur la feuille de match. "Mon adjoint était également présent sur le banc", lance l’entraîneur de Beaumont qui évolue en P2C. "Je ne comptais pas jouer. Mais un de mes gars souffrait des adducteurs. J’ai donc pris sa place, durant 25 minutes. Je dois bien avouer que je me suis amusé. Par contre, je l’ai payé durant plusieurs jours." Depuis Ransart, l’homme a décidé de stopper sa carrière. "Si tu es entraîneur, tu dois te concentrer à fond sur ce job. Parfois, les gars me demandent de jouer avec eux. Mais je leur réponds que si je fais ça, ils devront aller sur le banc…"

"Le plaisir a toujours été mon moteur"

 Tous les jours, l’ancien joueur de Westerlo aide des sportifs de tous les bords

Le sport a toujours eu une place importante dans la vie de l’ancien joueur de football. Il a rapidement compris qu’il allait pouvoir en vivre.

"À 19 ans, je suis passé de la P4 à la D3. J’ai compris que cela allait devenir sérieux. Au niveau financier, tu vois la différence aussi. Mais le plaisir a toujours été mon moteur. Malgré tout, quand l’argent arrive sur ton compte, tu sais que c’est important. Ce fut mon métier. Malheureusement, j’ai parfois été trop gentil."

À l’époque, l’homme a pu concilier vie professionnelle et vie sportive. "Monsieur Olio, ancien président emblématique de l’Olympic, m’a permis d’avoir un mi-temps à la Ville. C’était l’idéal pour pouvoir vivre à fond ma passion, tout en travaillant."

Aujourd’hui , Sergio La Valle fait partie de la belle équipe du Centre de médecine sportive de Monceau. Un endroit qui est devenu incontournable dans la région. "C’est ma dixième année, je pense. C’est un véritable plaisir. J’évolue tous les jours avec Liliu et Didier Beugnies qui sont également des anciens joueurs. On forme un groupe, sans oublier Dominique Hénin qui est le préparateur physique des jeunes en équipe nationale."

Tous les jours, l’ancien joueur de Westerlo aide des sportifs de tous les bords.

"C’est sympa. Je croise des joueurs qui sont dans ma série, comme Rabah Ziat (Fontaine) ou Anthony Di Michele (Thuin). Il y a également quelques pros, comme Enes Saglik ou Francis N’Ganga. Au milieu de cela, on peut aussi retrouver des sportifs amateurs. Cela me permet d’avoir une activité variée. J’aime beaucoup mon travail de moniteur. Il me permet d’avoir un contact différent avec ma passion."