La face cachée du boxeur Alex Polizzi: "J’étais joueur au Sporting de Charleroi"
L’ancien champion de boxe évoluait dans la même équipe qu’un certain Philippe Van Cauwenberghe
- Publié le 17-10-2018 à 12h00
- Mis à jour le 17-10-2018 à 13h02
L’ancien champion de boxe évoluait dans la même équipe qu’un certain Philippe Van Cauwenberghe Alex Polizzi, l’ancien boxeur, est le nouvel invité de la Face cachée de. L’homme évoque sa passion pour le football, sa famille et son amour… pour le noble art. Entretien avec un homme qui a su évoluer.
Alex Polizzi, il y a quelques mois, sur les réseaux sociaux, il y a eu la publication d’une photo de vous avec le maillot du Sporting de Charleroi (au centre, 2e rangée)?
"C’est un vieux cliché. J’ai porté les couleurs du club lorsque j’étais jeune. Avant la boxe, j’évoluais sur les terrains de la région. J’ai commencé par le football. J’y suis resté durant plusieurs saisons. Je pense que j’y ai effectué mes classes avec les préminimes, les minimes et les cadets."
Il y avait une autre personnalité sur cette photo…
"J’étais dans la même équipe que Philippe Van Cauwenberghe, l’échevin des Sports de Charleroi."
Vous avez continué le football ?
"Je poursuivis ma carrière à Marcinelle. A l’époque, il y avait les Régis Genaux, Mario Fasano,… Mais, moi, j’étais dans la deuxième équipe."
Pourquoi avoir stoppé ?
"À 16-17 ans, j’ai eu une bagarre… Cela m’a éloigné des terrains. C’était la dernière fois que je jouais au football. Pourtant, j’adorais cela. La boue, les matches…"
La boxe vous a permis de vous canaliser ?
"Cela a été un déclencheur pour moi. J’ai tout de suite aimé. Je voulais réussir. Il ne fallait pas me dire les choses deux fois. Je m’entraînais, sans relâche, afin de réussir."
Vous avez rapidement compris que c’était un moyen de gagner votre vie ?
"Après mon titre de champion de Belgique, j’ai pensé que je pouvais faire une belle carrière. D’ailleurs, la boxe fait toujours partie de mon quotidien."
Pour en revenir au ballon rond, vous étiez bon ?
"Oui, sans me vanter, je me défendais. Mon physique m’a permis d’être un bon milieu de terrain. J’ai même évolué avec des sélections. J’ai toujours aimé ce sport."
Vous le suivez également comme supporter ?
"Comme tout le monde, j’apprécie les grandes compétitions. Je supporte la Squadra et les Diables Rouges. Ces derniers nous ont permis de rêver durant la dernière Coupe du Monde."
Un club en particulier ?
"Le Sporting de Charleroi. C’est ma ville. Je ne peux pas faire autrement."
Dans la peau du coach
Lors d’une conversation avec Alex Polizzi, il est impossible d’éviter le sujet de la boxe. “C’est une grande partie de ma vie.” Mais à côté du boxeur, il y a également… l’entraîneur. “C’était une évidence pour moi de coacher. Je devais transmettre ce que l’on m’a appris, au fil des années, des rencontres. J’ai eu la chance d’avoir la carrière qui est la mienne. J’ai voyagé. J’ai échangé. Je me devais de partager tout cela.” À Gilly, il entraîne régulièrement de jeunes boxeurs. “On essaye de les amener à quelque chose. Ce n’est jamais simple de voir un bon élément partir. Mais je suis toujours content quand je vois un bon gars progresser et être sérieux. C’est une belle marque de respect.” En janvier 2019, l’homme proposera un nouveau gala. “Je continue de promouvoir mon sport. C’est important. Il y a une vraie culture de la boxe, chez nous.”
“Je ne veux pas voir mon fils prendre des coups”
Ancien boxeur, Alex Polizzi a pourtant mis ses deux fils au football Le patron de l’Esquive Carolo est un des personnages qui a marqué l’histoire du sport à Charleroi. Comme pour les Garcia, le nom Polizzi est connu et reconnu dans le milieu. “C’est une fierté” , explique celui qui compte trois titres de champion de Belgique. Il était donc logique que cette passion se perpétue. “Mes frères ont décidé de suivre. Mais cette année, Anthony a mis un terme à sa carrière.”
Il reste tout de même un Polizzi sur le ring. “Alessio, mon fils de 18 ans. Mais il a un sacré esprit de contradiction. Je dois le pousser. Il a un truc. Mais il doit travailler pour le développer. J’espère qu’il aura le déclic.”
Pourtant, le papa avait misé sur autre chose. “J’ai mis mes deux fils au football. Mais Alessio devait se canaliser… Par contre, Andrea, 16 ans, continue à Montignies. Il a un bon niveau. Il joue depuis son plus jeune âge. Il a débuté par le futsal, pour la technique.”
Il n’est pas toujours simple de voir son fils entre les cordes. “Quand tu as un enfant, tu veux le protéger. Tu n’as pas envie de le voir prendre des coups.”
Dans la famille, il y a également la petite dernière, Lorena. “Elle a neuf ans. Elle, c’est la gymnastique et la danse. Le sport est important dans la vie.”
Aujourd’hui, l’ancien boxeur profite de sa famille. “C’est normal. La vie est courte. J’essaye de faire les choses pour un mieux.”
L’homme a mis un point d’honneur à préparer son après-carrière. “J’ai un travail, je continue à entraîner et j’ai décidé d’investir dans l’immobilier.”