Focant - Marchand, le beau roman à Gosselies
C’est un beau roman d’amitié entre les entraîneurs de Gosselies.
- Publié le 16-11-2018 à 14h29
- Mis à jour le 16-11-2018 à 14h30
C’est un beau roman d’amitié entre les entraîneurs de Gosselies. Marc Marchand et Fabrice Focant, c’est l’un des plus vieux couples du football provincial. Entre ces deux-là, ça pue l’amour ! Les prémices de cette belle histoire remontent à 1992…
"À l’époque, j’étais gardien avec l’équipe première", explique l’entraîneur de Gosselies. "Marc venait nous rejoindre à l’occasion, alors qu’il évoluait avec les juniors. Je l’ai rapidement pris sous mon aile. On a passé deux saisons, ensemble."
Une amitié venait de naître, alors que chacun poursuivait sa carrière. C’est autour d’un verre, dans la boîte Côté Boulevard, que les deux hommes ont pris un nouvel engagement.
"À l’époque, je devais jouer en salle, mais le projet est tombé à l’eau. Je me suis retrouvé sans club. Marc évoluait à Roux, en P3. Il m’a proposé de le rejoindre. Je tapais dans sa main, en guise de contrat."
Finalement, les deux hommes ont eu le bonheur d’entraîner ensemble. "C’était un plaisir et une volonté", lance Marc Marchand. "On forme un bon duo qui est complémentaire."
Dans ce couple, il y a un bel équilibre. "Marc est quelqu’un de très humain", explique Fabrice Focant. "C’est également un boute-en-train et il est profondément gentil. Il apporte vraiment un plus au noyau. Il est très proche des joueurs."
Par contre , Fabrice Focant ne supporte plus "son côté désordonné. C’est incroyable. Durant un match de préparation, à Wangenies, je le vois encore ouvrir son sac de sport. Cela sentait la mort. Il m’a expliqué qu’il avait oublié son sac dans le coffre… Un autre exemple ? Dans le vestiaire, tout le monde accroche ses vêtements. Lui, il les roule en boule et les balance dans un coin…"
Le message est passé. "Je vais faire un effort", promet Marc Marchand. "Mais à mon âge… Par contre, moi, je vais lui demander de moins prendre les choses à cœur. Parfois, c’est action et réaction. C’est un gros nounours, Fabrice. J’essaye donc de tempérer les choses. Par contre, il faut passer la carapace, car c’est quelqu’un d’entier qui a un formidable sens de l’humour."
“Didier, un homme à part”
Le choix de la photo pour illustrer l’article n’est pas anodin. Au centre de l’amitié entre les deux hommes, il y a toujours eu Didier Bortolozzi.
“En 1992, il était l’entraîneur des juniors, et donc de Marc, et l’adjoint chez les A, se souvient Fabrice Focant. C’est lui qui a décidé de nous faire revenir à Fontaine, quelques années plus tard. Il avait le projet de ramener l’équipe en P1 dans les cinq ans. Deux ans plus tard, le groupe était champion en P3. Il remportait la Coupe et le tour final en P2 ! Tout ce qu’il touchait se transformait en or. Il a réussi la même performance en futsal, en passant de la P4 à la D1.” Fontaine, c’était l’AS Bortolozzi ! Le personnage était très apprécié. “Un homme à part, souligne Marc Marchand. Un mec qui a laissé un immense vide. Grâce à lui, Fontaine est redevenu une terre de football. On aurait pu signer à vie, avec Fabrice, dans ce club. Il y avait parfois des gueulantes, mais l’amour était plus fort.”
“Un beau derby”
Cette saison, en première provinciale, est très disputée. Pour une fois, la rengaine “tout le monde peut battre tout le monde” prend tout son sens. “C’est le parfait résumé de la situation”, lance Fabrice Focant. “Je dois avouer qu’à la mi-août, j’avais des doutes. Finalement, c’est une belle surprise. Le mélange entre les jeunes et les anciens a bien fonctionné. Je suis très fier de mon noyau.” Contre Le Roeulx, les Gosseliens peuvent consolider leur position. “Une victoire serait idéale, avant de défier Pont-à-Celles, pour un match au sommet. Avec Benoît Bauters et Marc Marchand, c’est ce type de match qui nous motive ! Il s’agit d’un très beau derby pour toute la région.” “C’est l’ambiance dans le groupe qui fait toute la différence”, insiste Marc Marchand. “Il y a une belle cohésion qui se ressent sur le terrain.”