Alex Czerniatynski aime le football mais pas seulement: "Je rêve de pêcher un thon de 300 kilos"
À côté du football, Alex Czerniatynski a toujours aimé ferrer le poisson
- Publié le 19-09-2018 à 08h44
- Mis à jour le 19-09-2018 à 10h41
À côté du football, Alex Czerniatynski a toujours aimé ferrer le poisson
"Le poisson, la mort dans le ventre, revient à la vie. Dans un ultime déploiement de beauté et de puissance, ce géant fit un bond fantastique. Pendant un instant, il resta comme suspendu en l’air, au-dessus du vieil homme et de la barque." Cet extrait de l’œuvre d’Hemingway, Le Vieil Homme et la mer, fait rêver le "Bel Alex" . Entre ses buts pour l’Antwerp, le Sporting, Anderlecht ou encore le Standard, l’homme a toujours pris du plaisir au bord des lacs. Un bout de la ligne, ce mordu évoque sa passion.
Alex Czerniatynski, vous aviez d’autres passions que le ballon rond ?
"La pêche ! Depuis que je suis tout petit. Mon parrain m’avait emmené avec lui à Landelies. J’ai rapidement mordu à l’hameçon."
Même durant votre carrière ?
"Quand on le pouvait, on partait s’offrir un peu de repos. Avec Mike Verstraete et Philippe Vande Walle, on aimait bien effectuer quelques petites sorties du genre. Je l’ai également fait à Anderlecht avec Georges Grün, qui connaissait un lieu sympa du côté de Bornem."
Vous êtes un bon pêcheur ?
"Oui, quand même. Je m’y connais. Je pêche partout. Mais je n’aime pas les étangs bondés. Je préfère le calme. J’ai quelques bonnes adresses, même si j’ai un peu moins le temps avec mon activité d’entraîneur."
Des endroits insolites ?
"Je me suis rendu en Bretagne, il n’y a pas longtemps. À mon retour, j’étais crevé. On a pêché jour et nuit. Là-bas, tu peux attraper des congres. Ce sont comme d’énormes anguilles, avec des dents. Tu pêches cela avec des fils en acier."
Vous avez un rêve ?
"Un jour, je compte aller aux États-Unis. Là-bas tu peux attraper des thons de 250 à 300 kilos. Il y a également la possibilité de pêcher le requin. Je dois le faire, avant d’être trop vieux. Il y aussi de gros brochets ou des espadons. Mais il faut avoir un dos solide."
C’est une passion que vous partagez ?
"Mon fils fait des concours. À 30 ans, il s’éclate ! Je vais le voir quand j’ai le temps. Je l’ai également fait avec le Standard, quand je jouais. Mais certains ne savaient pas s’y prendre. Avec mes joueurs ? Je ne leur ai jamais proposé."
Vous êtes donc un pro ?
"Je sais nettoyer mon poisson. Je pêche aussi en mer. La sole, par exemple, est difficile à nettoyer. Il faut avoir la technique et bien attraper la peau. Mais, aujourd’hui, je relâche souvent ma pêche."
Le tennis comme troisième passion
À côté du football et de la pêche, l’ancien buteur de l’équipe nationale et actuel entraîneur de Châtelet-Farciennes a une autre passion : le tennis.
"J’y ai joué durant quelques années , insiste celui qui a remporté la coupe UEFA avec Anderlecht en 1983. Dans ma carrière, j’ai été suspendu à deux reprises. Alors, j’en profitais pour disputer des compétitions. Ce n’était pas des tournois importants. Mais j’en ai gagné un."
Celui qui compte 31 sélections pour sept buts a même été classé. "J’ai été C15.2. C’est un bon classement. Mais je n’ai pas pu continuer, malheureusement."
S’il n’a jamais été blessé durant sa carrière, il a été malchanceux, par la suite. "J’ai joué avec les vétérans de Malines. J’avais 45-46 ans. J’ai reçu un choc au niveau des ligaments. Plus de tennis ni de football. Quand tu deviens plus vieux, tu n’as plus forcément envie de suivre des longs mois de rééducation. Tu n’as plus le même suivi que lorsque tu jouais pour un club."
Malgré tout, l’homme avoue : "Quand je regarde Wimbledon ou Roland-Garros, je rêve de reprendre ma raquette. Je reste un compétiteur. C’est en moi."
Il y a quelques années, l’homme de 58 ans a rechaussé les crampons. "C’était pour affronter les héros du gazon. Il n’y avait pas de risque. C’était l’occasion de faire plaisir à ces garçons. En deuxième mi-temps, j’ai surtout marché…"
Alex Czerniatynski aurait aimé être joueur au XXIe siècle. "Quand je vois l’évolution des compétitions et des structures, j’en rêve. Je voudrais savoir si j’avais les capacités pour tenir ma place au milieu des joueurs actuels ou non."
"Un diplôme pour mon père"
"Un diplôme pour mon père"L’ancien buteur du Sporting, Dante Brogno, s’était confié sur ses études. S’il n’avait pas été joueur de football, il aurait sans doute terminé dans la mécanique. "Moi aussi, lance Alex Czerniatynski. Je ne le savais pas pour Dante. On a sans doute été à la même école, à l’UT." Effectivement, les deux hommes ont suivi le même cursus. "Je n’étais pas très passionné par l’école. Mais mon père ne voulait pas que je signe un contrat dans le foot sans diplôme. Alors, j’ai opté pour un métier. J’ai toujours aimé la mécanique. Je me voyais bien sur les grands prix. Mon cousin avait une Volvo avec laquelle il participait à la course de côte de l’M de Bomrée. C’est sans doute comme cela que j’y ai pensé."