"Les Delferière à disposition du Stade Brainois"
Sébastien Delferière est devenu président du Stade Brainois où son papa, David, était déjà président du comité d’administration
- Publié le 22-06-2018 à 09h52
- Mis à jour le 22-06-2018 à 09h53
Sébastien Delferière est devenu président du Stade Brainois où son papa, David, était déjà président du comité d’administration À Braine-le-Comte, tout est décidément une histoire de famille. Après les Hazard (avec le grand-père, le père et les enfants) et, dans une moindre mesure, les Janssens mais à Tubize, voici les Delferière père et fils aux commandes du Stade Brainois, depuis vendredi dernier date de l’assemblée générale du club qui a vu Alain Pauly passer la main à Sébastien. "Même si nous parlons de quatre entités et d’une à la fois", précise David, le vice-président de l’URBSFA à peine de retour de Sotchi. "D’abord, le Stade Brainois. Ensuite, le comité sportif, le conseil d’administration, les jeunes et les fêtes. Chacun doit rester dans son rôle."
La précision est importante pour ne pas imaginer le père et le fils seuls patrons des Ptits Blancs. "Nous ne nous imposons pas à Braine. Nous sommes à la disposition du club", ajoute Sébastien, l’arbitre international. "Nous voulons apporter notre pierre à l’édifice et en faire profiter toute la région."
"Notre club de coeur"
Originaires de Soignies, ils sont pourtant à la maison au Sans Fond, là où le patriarche est entré dans le comité à 18 ans en 1971. "Je suis devenu président encore plus jeune que Sébastien (NdlR : 36 ans)", sourit-il.
La pique est lancée et l’interview ne sera qu’une série de taquineries entre un père et son fils vivant la même passion du ballon rond. "C’est notre club de cœur. J’ai d’ailleurs été la mascotte du club étant enfant et j’y ai joué jusqu’en junior avant de réorienter ma carrière dans l’arbitrage", complète Sébastien. "Je n’arrive pas dans l’inconnu. Mon cœur bat pour le Stade Brainois même si je suis de Soignies. Papa se vante toujours d’avoir fait rencontrer les parents Hazard en transférant Carine à Braine."
Maintenu par le chas de l’aiguille en D3 amateurs, le Stade Brainois voit la moyenne d’âge de sa classe dirigeante diminuer après le départ d’Alain Pauly après 23 ans de présidence. "Ce n’est pas une cure de rajeunissement mais plutôt l’arrivée de nouvelles idées", explique le nouveau boss, sollicité par Hazard et Grilli il y a plusieurs semaines. "En outre, Alain ne quitte pas totalement le navire. Sa volonté était de partir mais pas en laissant les clés à n’importe qui."
"Mieux que papa en tant qu'arbitre"
Cette volonté semblait faire l’unanimité. "Ce rajeunissement, on l’a espéré", clame David. "On est là depuis des décennies mais maintenant, c’est à eux de prendre les décisions."
Et à Sébastien de suivre les traces du paternel… "J’ai déjà fait mieux en tant qu’arbitre. J’espère réaliser la même chose comme président."
"Je précise que contrairement à lui, je n’ai pas eu un papa qui m’a conseillé comme lui a pu m’avoir", rétorque David, fier de voir son fils prendre la relève. "Pour moi, je pense que c’est trop tôt vu sa position dans l’arbitrage belge. J’avais d’ailleurs proposé d’assurer l’interim", confie le papa. "Comme Sébastien commence à être cassé de partout, on n’aurait peut-être pas dû attendre dix ans, la fin de se carrière." (rires)
Élu cinq fois meilleur arbitre de Belgique, Sébastien affirme que son statut n’entrera pas en conflit avec ses nouvelles fonctions. "J’ai pris mes renseignements auparavant et j’ai reçu le feu vert. Et puis, chaque semaine, j’arbitre des clubs dont les dirigeants sont à la Pro League et donc mes patrons. On en parle peut-être moins mais d’autres sont bien actifs dans des clubs des divisions inférieures. Je ne pense pas que cela puisse créer un problème. Un arbitre n’est focalisé que sur son match et sur ce qu’il a vu. Quant aux commentaires qu’on pourrait recevoir, nous devons rester au dessus de tout ça."
“La montée dans quelques années”
Devenu président, Sébastien est ambitieux pour son club, à l’image des projets que Thierry Hazard envisage de mener à bien au Sans Fond.
“Thierry veut que le club tourne de manière autonome”, précise David, qui a tout connu sur ce terrain. “Dans un premier temps, le club doit se stabiliser pour laisser le temps à l’extra-sportif de grandir autant que le sportif ne l’a fait”, explique Sébastien. “Mais il est clair que pour moi, dans les trois ans, on doit passer une étape. On a des jeunes qui ont le potentiel pour jouer plus haut. À nous de les mettre dans de bonnes conditions. Nous voulons que les Brainois se sentent concernés par ce club et que ce ne soit pas juste une passade. C’est plus qu’un club, c’est une famille.”
“Un pont sportif avec Soignies”
S’ils sont actifs au Stade Brainois, David et Sébastien sont de Soignies, le patriarche étant d’ailleurs inscrit sur les listes électorales pour les prochaines communales. Les deux entités sont très proches et leur passion du ballon rond est également active à Soignies, là où il y a trois décennies, David créa le stage DM : un stage de foot estival pour enfants, très prisé et qu’ont suivi les Stassin, Hazard ou encore Walem.
“Mais j’ai d’autres projets”, explique David. “De créer un pole foot entre Soignies et Braine-le-Comte. Je ne parle pas d’un club fort mais bien d’un pont sportif entre les différents clubs des deux entités et d’Écaussinnes également (NdlR : deux à Braine, un à Écaussinnes, cinq à Soignies). C’est peut-être le dernier rêve de ma carrière sportive. C’est une région qui doit être concernée par le foot. J’ai souvent eu des rêves et j’ai souvent réussi à les concrétiser.”