D2 amateurs : L'URLC est en plein boom !

"Dans ce sens, je redoutais un peu le match contre Rebecq. On ne devait pas perdre de points pour, pourquoi pas, faire une bonne opération la semaine prochaine en cas de résultats à Waremme de notre côté", souffle le coach Xavier Robert.

Sans avoir été aussi brillants que d’ordinaire, ses Loups ont toutefois réussi à faire la différence et à prendre trois nouveaux points. "On doit rester dans le coup pour la tranche", lançait le buteur Bettaieb. Preuve aussi que l’ambition des Louviérois ne fait que grandir alors que le tour final est déjà dans la poche.

Les adversaires sont en tout cas unanimes, La Louvière Centre est l’équipe la plus redoutable. "Avec Visé et Tilleur", confiait Stilmant samedi. Le coach de Rebecq n’était pas le seul à le constater. "La plus belle preuve, c’est de voir Mohamed Dahmane. Il a perdu 10 kg et il est le chef d’orchestre. Il replace, motive ses équipiers", commentait le coach de Solières début du mois.

Voici pourquoi les Loups ne laissent pas indifférents et semblent partis vers les sommets.

L’aisance Technique

Yassine Delbergue, Adel Bettaieb, Bafode Dansoko, Johan Sampaoli, Mohamed Dahmane… pour ne citer qu’eux. Autant de joueurs qui peuvent à tout moment débloquer la situation dans un match fermé ou face à une équipe comme Rebecq qui jouait le jeu. Coup franc, sur perte de balle, exploit individuel ou action collective : la palette est grande du côté du Tivoli.

Des stats éloquentes

Les Louviérois sont toujours invaincus après 13 journées. Seuls Tilleur et les Francs Borains ont empêché les Loups d’afficher un bilan parfait. En outre, les joueurs de Xavier Robert sont aussi la meilleure défense et la meilleure attaque de la série. Mention spéciale à Adel Bettaieb, meilleur buteur louviérois avec neuf roses en 13 matchs.

Joueurs humbles et bonne ambiance

La belle saison actuelle au sein de la meute de Huseyin Kazanci se ressent évidemment sur le terrain. Les joueurs sont heureux de jouer ensemble. L’entente en dehors du terrain se traduit aussi lors des matchs. La communion avec les supporters - dirigée par Utshinga - à la fin de chaque match renforce le constat. Outre cette bonne ambiance, Xavier Robert a sous la main des jeunes joueurs doués techniquement mais qui font preuve d’humilité pour se mettre au service du collectif. Bettaeib, par exemple, a déjà terminé un match presque au back et ce, sans sourciller.

Un entraîneur qui s’adapte

Jeune entraîneur, Xavier Robert ne reste pas figé sur des principes gravés dans le marbre. Le Français est un fin tacticien et n’hésite pas à bouleverser ses plans en plein match après réflexion ou à adapter sa sélection en fonction de l’adversaire.

Un collectif bien rodé

S’ils ont tous débarqué, à quelques exceptions près, au Tivoli cette saison, les joueurs ont réussi à rapidement trouver des automatismes pour que le collectif soit aussi performant et important que les prestations individuelles.

"On doit adapter le programme"

Pour réussir à tenir le rythme et à prester toujours à ce niveau, on retrouve toujours les mêmes noms, ou presque, sur la feuille de match. Évidemment, les spectateurs viennnet pour voir Dansoko, Delbergue et Bettaeib montrer leur technique ou encore voir Sampaoli réussir une de ses passes longues dont il a le secret. Revers de la médaille, certains joueurs affichent déjà plus de 10 apparitions en 13 matchs (Cremers, Van den Kerkhof, Dansoko, Delbergue, Utshinga, Herzallah, Luhaka, Cagnina, Sampaoli, Dahmane, Touré) qui sont venus après la Coupe de Belgique. Un rythme et une charge physique qui peuvent avoir un impact sur les organismes mais qui n’effraient pas du tout le technicien français. “Posons-nous la question dans l’autre sens. Pourquoi retrouve-t-on toujours les mêmes joueurs ?” Ce que le Français sous-entend, c’est que ses joueurs sont loin d’être déjà fatigués et ne risquent pas de manquer de fraîcheur avant la trêve. “Tout simplement parce que j’adapte le programme de la semaine en fonction de l’état de fraîcheur des joueurs. C’est en tout cas une réflexion faite avec le staff chaque semaine. Par exemple, mardi dernier, les joueurs avaient récupération et pas entraînement. Comme nous avions un jour de moins que Rebecq, il était important que les gars soufflent. De toute façon, je n’aime pas trop les choses stéréotypées. On n’est pas non plus chez les pros. Les joueurs viennent de loin, ont un boulot et des journées chargées. On doit adapter le programme.”

La relève est là

Derrière les habituels titulaires, certains jeunes commencent à pointer le bout de leur nez. Samedi soir, Aissa Saidane a de nouveau été lancé dans le grand bain pour la 5e fois de la saison alors que Sinan Arslan (photo) a reçu sa chance pour la première fois. Celui-ci n’est pas un nom inconnu dans la région. Formé à l’Entente binchoise, le cousin de Mike Arslan (T2 récemment limogé à la Case) avait rejoint les jeunes du Sporting de Charleroi (comme Saidane) avant de revenir dans la région. Âgés de 19 et 18 ans, ils font leur trou. “Ils prennent du temps de jeu. C’est important. On lance des jeunes avec des expérimentés – pas forcément vieux – et on gagne. C’est super”, se réjouissait Xavier Robert.

Dans leur sillage, n’oublions pas Enzo Scaletta, le jeune Houdinois de 20 ans qui attend aussi de recevoir sa chance. Mohamed Dahmane se félicitait en tout cas, il y a quelques semaines, de le voir revenir dans le coup.

Un bilan chiffré remarquable

En 13 matchs,
35 points  récoltés : 13 victoires pour 2 nuls.
C’est aussi la meilleure attaque (34 buts) et meilleure défense (11) de la D2 amateurs.