"J’aurais rêvé d’une autre carrière"
L’ancien espoir du RSCA, Bruno Baras, évolue aujourd’hui en Flandre.
- Publié le 05-12-2018 à 11h53
- Mis à jour le 05-12-2018 à 11h58
L’ancien espoir du RSCA, Bruno Baras, évolue aujourd’hui en Flandre.
Joueur doué de sa génération et pur produit de l’école anderlechtoise, Brunos Baras a disparu des radars footballistiques, tout au moins francophones, depuis la réforme des championnats régionaux. Aujourd’hui âgé de 26 ans, l’attaquant évolue à Temse, en D2 amateurs. Et cela fait quatre ans qu’il joue pour des clubs situés en Flandre.
Bruno, par quel concours de circonstances vous êtes-vous retrouvé à Temse ?
"Tout simplement par l’intermédiaire de l’ancien entraîneur de Zele et le manager de ce club où j’ai évolué précédemment, et qui sont actuellement en place à Temse."
Comment se fait-il que vous évoluez depuis quatre saisons dans des clubs flamands ?
"Lors de la deuxième saison à Waterloo, Villano m’a recommandé un agent dont je ne citerai pas le nom car c’était plutôt un escroc qu’un homme honnête. Un contact a été établi avec Zele mais aussi avec le Beerschot. J’ai opté pour Zele et ce fut un bon choix. J’ai joué 26 rencontres et ai inscrit 18 goals. J’avais signé pour une autre saison mais, notamment pour une raison fiscale, j’ai dû partir et je me suis retrouvé à Alost. Victime d’une blessure, je n’ai rejoué qu’en fin de saison et j’ai participé au tour final et la montée en D1 amateurs. Ensuite, j’ai passé une saison à Lebbeke et aujourd’hui, me voici donc à Temse."Joueur doué de sa génération et pur produit de l’école anderlechtoise, Brunos Baras a disparu des radars footballistiques, tout au moins francophones, depuis la réforme des championnats régionaux. Aujourd’hui âgé de 26 ans, l’attaquant évolue à Temse, en D2 amateurs. Et cela fait quatre ans qu’il joue pour des clubs situés en Flandre.
Bruno, par quel concours de circonstances vous êtes-vous retrouvé à Temse ?
"Tout simplement par l’intermédiaire de l’ancien entraîneur de Zele et le manager de ce club où j’ai évolué précédemment, et qui sont actuellement en place à Temse."
Comment se fait-il que vous évoluez depuis quatre saisons dans des clubs flamands ?
"Lors de la deuxième saison à Waterloo, Villano m’a recommandé un agent dont je ne citerai pas le nom car c’était plutôt un escroc qu’un homme honnête. Un contact a été établi avec Zele mais aussi avec le Beerschot. J’ai opté pour Zele et ce fut un bon choix. J’ai joué 26 rencontres et ai inscrit 18 goals. J’avais signé pour une autre saison mais, notamment pour une raison fiscale, j’ai dû partir et je me suis retrouvé à Alost. Victime d’une blessure, je n’ai rejoué qu’en fin de saison et j’ai participé au tour final et la montée en D1 amateurs. Ensuite, j’ai passé une saison à Lebbeke et aujourd’hui, me voici donc à Temse."
Avant cette période, quel a été votre parcours ?
"J’ai débuté au RCS Brainois mais dès l’âge de 8 ans, j’étais à Anderlecht, jusqu’à mes 19 ans, où j’évoluais en U21, avec des gars comme Odjidja, Kums, ou Kage. J’ai aussi côtoyé Lukaku. J’ai même disputé un match avec l’équipe réserve à 15 ans, grâce à une dérogation. Ensuite, je suis passé au FC Brussels dans le cadre d’un échange de joueurs, dont Veselinovic. J’ai débuté le championnat mais après la trêve, je n’ai plus été aligné. J’aurais pu également aller au White Star de Felice Mazzù. L’année suivante, j’ai signé à l’Union, où je n’ai pratiquement pas joué, car blessé aux ligaments croisés du genou. Puis ce fut Saint-Trond, mais pas longtemps, car je n’étais pas totalement rétabli. Un peu au pied du mur, je me suis alors retrouvé à Waterloo pour terminer la saison, en P1 puis en promotion."
Vous auriez pu évoluer en D1 ou en D2 et connaître une autre carrière, des regrets par rapport à cela ?
"Oui, et ils sont nombreux, car j’envisageais une autre carrière. Mais le football est une loterie."
> Une route pleine de tournants
Blessures, opportunités loupées, etc. Bruno Baras n’a pas été épargné par le destin. Dans une carrière de footballeur, les tournants peuvent être nombreux et parfois déconcertants. Bruno Baras n’a pas échappé à la règle et surtout n’a pas été épargné par le destin, ni par les blessures. "À l’âge de 17 ans, alors que je venais de parapher un premier contrat professionnel, j’aurais pu signer à Roda Kerkrade, qui avait déjà la bonne réputation de donner rapidement une chance aux jeunes joueurs. Malheureusement, j’ai connu une rechute d’une pubalgie qui m’avait déjà empoisonné la vie à l’âge de 15 ans. C’était foutu pour les Pays-Bas et je restais au Sporting."
Premier coup dur pour le jeune attaquant, qui était considéré comme un espoir à Anderlecht, où il évoluait chaque saison dans une catégorie d’âge supérieure, depuis ses 11 ans. À l’issue de sa saison à l’Union saint-gilloise, une autre opportunité de devenir pro lui filait sous le nez à Saint-Trond, où l’entraîneur Yannick Ferrera souhaitait sa venue. "Au pied du mur, je me retrouvais à Waterloo, où je dus patienter quelques mois avant de pouvoir évoluer sous la houlette d’Axel Smeets, en P1, puis de Peter Mommaert, en promotion. Il y avait des joueurs comme Micelli, Villano, Bryssinck ou encore Bilstein. C’était une très belle équipe mais, malheureusement, il y eut de nombreux problèmes extra-sportifs."
On pourrait également évoquer la saison 2008-2009, lorsque Anderlecht dut disputer une double confrontation face au Standard, laquelle devait décider du titre de champion de Belgique. Pour le match retour à Sclessin, Johan Walem, alors entraîneur des Espoirs, suggéra son nom à Ariel Jacobs, mais celui-ci choisissait un certain Romelu Lukaku, dont on connait la trajectoire exceptionnelle. Si Bruno Baras avait été choisi pour cette rencontre, nul ne pourra jamais dire qu’elle aurait été sa carrière.
> La mentalité flamande
S’il est un sujet qui était régulièrement évoqué dans le milieu du football, avant la réforme qui sépare aujourd’hui les clubs en D2 et en D3 amateurs, ainsi que dans les séries provinciales, c’est la fameuse mentalité flamande. Cela fait 4 ans que le gaillard évolue dans les clubs néerlandophones. Il développe facilement les différences avec ce type de football. "Il me semble que l’esprit de groupe y est plus développé. À Zele, par exemple, l’équipe n’était pas particulièrement forte, mais la combativité y était omniprésente, le bloc défensif était solide et le groupe comptait avant tout. L’état d’esprit était excellent. Finalement, seuls quelques joueurs bruxellois ont un peu perturbé cela." Au fait, parle-t-il flamand ? "Non, mais je comprends beaucoup et je mets beaucoup de bonne volonté dans mes relations avec les autres."