Charles Morren : de la P2 au Parc Astrid

Même s’il a entamé la saison comme simple faire-valoir au sein d’une formation complètement chamboulée avec l’arrivée de la nouvelle direction, Charles Morren commence à recevoir de plus en plus de temps de jeu au sein d’une phalange unioniste qui séduit par son audace et sa fraîcheur, même si elle pêche encore parfois par naïveté. Il espère commencer le match au parc Astrid. « J’ai déjà eu l’occasion d’affronter le Standard en PO2 il y a deux saisons, mais aller au Parc Astrid pour un match dont l’enjeu est encore plus important, c’est tout simplement génial », raconte l’intéressé, qui avait sauté de joie lors du tirage au sort de ces seizièmes de finale de la Croky Cup. « Si on m’avait dit cela quand j’affrontais Isières, Pays Blanc ou Biévène sous le maillot du club de ma commune, Lessines, je ne l’aurais évidemment pas cru. Même si on me disait souvent que je pouvais ambitionner davantage que le niveau provincial. Mais je combinais le foot avec mes copains, et des études de kiné. Cela me suffisait. Et puis, mon père me répétait souvent que les études étaient plus importantes qu’une aléatoire carrière de footballeur. »

Aujourd’hui, Charles est capitaine, quand il est titulaire, d’une équipe composée de joueurs espagnols, allemands, français. Mais on retrouve aussi un Sud-Africain, un Norvégien, un Comorien et un Argentin. « C’est particulier, mais intéressant et parfois détonnant, comme quand certains coéquipiers étrangers reprennent à leur façon des chansons des supporters de l’Union. Je les aide à traduire, et cela prouve qu’ils se sont bien acclimatés et se plaisent au sein du club. Avant ce déplacement au Parc Astrid, je ne ressens pas d’effervescence particulière au sein du groupe, mais tout le monde est appliqué. En étudiant l’adversaire, on a pu se rendre compte qu’on traversera à coup sûr des moments difficiles, mais on sera prêt. »

Quand à Charles, il espère être titulaire. « Certains signaux m’incitent à penser que je commencerai le match, d’autant qu’il y aura une rencontre de championnat trois jours plus tard. Après des débuts difficiles où j’ai dû convaincre le coach, je reçois de plus en plus de temps de jeu. Comme avec Drazen Brncic puis avec Marc Grosjean, j’ai toujours dû faire mes preuves, repousser mes limites. Il n’en va pas autrement cette saison."