Les quadras ont assuré le train

Pour la quatrième année, un groupe de cyclos du Brabant wallon s’est offert un Tour de France en vélo

Christophe Kugener
Les quadras ont assuré le train

Pour la quatrième année, un groupe de cyclos du Brabant wallon s’est offert un Tour de France en vélo C’est parti d’un préau. Là où ils conduisent leurs enfants le matin dans une école de Court-Saint-Étienne. "L’un voulait fêter ses 40 ans, il a intitulé ça le Cap 40."

Depuis 2011, les Jean-François Briet, Nicolas Demoulin, Luc Laurent, Benoît Musch, Gérald Pignol, Benoît Poffé, Daniel Savigny, Laurent Saublens et Laurent Van Doren ont appuyé sur les pédales. Quatred’entre eux ont participé aux quatre périples (2011, 2013, 2015, 2018), soit 3.600 bornes réparties en 32 étapes.

Logés en chambres d’hôtes, les cyclistes bénéficient d’une camionnette pour le retour. L’édition 2018 (750 km), avec comme apothéose les cols du Galibier et du Télégraphe, s’est déroulée sans accroc ou presque.

"On a beau être préparés, on n’est pas des pros de la bécane pour autant. Le frottement de la selle nous impose de terminer avec deux cuissards. Ce n’est pas de la compétition mais ça reste du sport", indique Demoulin, qui embraye : "Ce qui est difficile en groupe, c’est la gestion du rythme. Celui qui ne suit pas la moyenne de l’ensemble se fait vite larguer. Il y a parfois des moments où l’un ou l’autre doit prendre le bus ou le train."

Il n’y a pas eu de pépin mécanique, la météo fut radieuse et l’ambiance au sein du groupe est demeurée excellente. Les comparses préfèrent rire que râler. La preuve : "On est partis avec des VTT qui pèsent une quinzaine de kilos, plus 10 à 15kilos de paquetage personnel. Je m’étais un peu trop fié à un moteur de recherche pour la route de l’une des étapes. Après 100 kilomètres, l’étape aurait dû normalement se terminer, mais il y avait encore 3 kilomètres à faire. On cherchait le gîte. On a pu pousser nos bécanes à pied sur des falaises. Bon, les autres n’étaient pas trop heureux, ça a râlé sec, mais après on préfère en rire."

Les quadras ne comptent pas s’arrêter là. "Être autonome à vélo, cela reste une expérience formidable, avec l’aspect camaraderie qui va avec."

Le groupe réfléchit à de futures éditions. "Moi, je planche vers la Croatie, d’autres voient plus grand, vers l’Asie ou l’Amérique centrale. On verra, car tout ceci a un coût", ponctue Nicolas Demoulin.

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