24 heures de Mouscron: l'événement permettra d'aider des enfants déficients visuels au Burkina Faso
Le comité des 24H a décidé de retourner à la formule d’avant Covid, en soutenant un projet principal à qui reviendra la majorité des bénéfices du village associatif. Son choix s’est porté sur un nouveau projet de la fondation TICTAC.
- Publié le 20-04-2024 à 15h05
Même s’il est de la région de Dour, Thierry Lecomte connaît bien les 24 Heures de Mouscron. "En 2017, notre projet “De Mouscron à Ouaga, on n’y voit qu’un pas”, en collaboration avec l’Association Burkinabe pour la Promotion des Aveugles et Malvoyants de Belgique, avait été retenu, et avait permis le parrainage d’enfants déficients visuels au Burkina Faso, rappelle le président de la fondation TICTAC. Depuis lors, chaque année, nous sommes présents au sein du village associatif, et nous sommes heureux d’avoir été à nouveau retenu afin de poursuivre et développer notre action en donnant la possibilité à ces enfants de vivre décemment et d’envisager l’avenir sereinement."
La fondation TICTAC parraine actuellement 71 enfants malvoyants ou aveugles. "Nous finançons notamment leur scolarité dans des écoles (maternelle, primaire, lycée) inclusives et adaptées à leur handicap, ajoute Thierry Lecomte. Chaque enfant bénéficie ainsi d’un soutien financier versé à l’école qui le répartit entre la famille d’accueil dans laquelle l’enfant est hébergé à proximité de l’école, son repas du midi, ses premiers soins et ses fournitures scolaires."
Une assurance mutuelle
Les parrainages portent sur une intervention mensuelle de 30 euros. "Mais nous nous rendons compte que ce n’est pas suffisant pour couvrir les soins de santé souvent élevés pour ces enfants qui peuvent ainsi être contraints d’abandonner leur scolarité pour des raisons financières et en raison de l’impossibilité de se soigner correctement. Nous ne pouvons néanmoins pas demander à nos parrains et marraines de supporter de tels frais médicaux, et c’est pour cela que nous voulons pouvoir offrir une assurance mutuelle à ces enfants et à leurs familles afin de couvrir tous leurs besoins en soins de santé."
En participant aux 24 Heures de Mouscron, la fondation espère ainsi couvrir les 71 enfants. "Avec les frais d’adhésion, la cotisation s’élèverait à 79 € par famille pour la première année. Elle serait ensuite réduite à 24 € les années suivantes. Cela représenterait donc un budget de 5 609 €. Notre action sera ainsi d’abord limitée aux enfants parrainés à Ouagadougou et Bobo Dioulasso, mais à terme, nous aimerions pouvoir étendre cette couverture mutuelle aux 499 enfants suivis par l’ONG Sensorial Handicap Coopération."
Un avenir professionnel
Thierry Lecomte remarque également qu’après avoir quitté le lycée, ces jeunes peinent à envisager un avenir professionnel. "En effet, tous les enfants qui suivent leur scolarité dans les établissements inclusifs ne sont pas en mesure de poursuivre leurs études au-delà du lycée. Pourtant, un emploi approprié est indispensable pour leur permettre d’accéder à l’autonomie. Le deuxième objectif de notre projet des 24 Heures est ainsi d’offrir la possibilité à ces étudiants de valoriser leurs études au travers d’une activité professionnelle, notamment via une formation en élevage et en maraîchage. Nous envisageons ainsi une formation en élevage ovin et volailles, au terme de laquelle un kit d’élevage sera remis avec le matériel nécessaire et le cheptel adapté. Pour 30 personnes, le budget s’élèverait à 8 262 €. Si le projet fonctionne, nous pourrions envisager d’organiser des formations dans d’autres domaines et de l’étendre à d’autres écoles partenaires au Burkina Faso. "