Kevin détruit un radar fixe à Frameries… alors qu’il circule à pied
Il n’avait même pas été flashé pour marche excessive.
- Publié le 20-04-2024 à 12h01
- Mis à jour le 20-04-2024 à 12h43
Être flashé pour avoir dépassé la limite de vitesse, pour quelques kilomètres/heure, c’est rageant. Beaucoup d’automobilistes ont certainement déjà eu l’envie de donner un gros coup de pied dans cette boîte en fer qui n’a aucune pitié. Certains l’ont fait, en incendiant notamment des radars placés le long de l’autoroute. Par contre, un piéton qui démonte un radar, de rage, c’est plus rare.
C’est pourtant ce qui est arrivé, le 31 juillet 2023, peu après minuit sur la rue de Mons à Frameries. Un riverain a surpris un jeune en train de démolir un radar fixe. L’individu a ensuite pris la fuite en marchant.
Le témoin a pu décrire l’individu, il portait un sweat bleu, un jean et des baskets blanches. Informés à 0h15, les policiers interpellaient un suspect quelques minutes plus tard, non loin de là.
Vie d’errance
Ce suspect, c’est Kevin, 30 ans et détenu depuis le 28 février dernier pour extorsion, trafic de stupéfiants et détention d’une arme. Le jeune homme n’a pas de domicile fixe, il a une adresse de référence au CPAS de Namur. Il ne conteste plus les faits, déclarant avoir agi sous le coup de l’énervement. Lors de son interpellation, il avait nié être l’auteur de cette destruction.
Même s’il mène une vie d’errance, il n’a pas le droit de casser des objets appartenant au domaine public, estime le substitut du procureur du roi. Une peine de quatre mois, assortie d’un sursis, est réclamée.
L’avocate du jeune homme compare cet instant à “un moment de détresse”. Une peine de travail est plaidée à titre principal.
Le Service Public Wallon service Mobilité, propriétaire du radar, ne s’est pas constitué partie civile.