Vers une deuxième ligne de tram à Liège : “entre Ans et Chênée via le centre, Outremeuse et le Longdoz “
Le PS et Vega sont tombés d’accord sur le principe, elle remplacerait le bus à haut niveau de service jugé trop peu efficace.
- Publié le 02-05-2024 à 15h57
- Mis à jour le 02-05-2024 à 16h04
Ce n’est, pour l’heure, qu’un accord de principe mais s’il se concrétise, l’annonce faite ce jeudi matin au siège du PS liégeois aura assurément un impact considérable sur Liège et sa mobilité : le PS et Vega annoncent en effet valider l’option d’une deuxième ligne de tram à Liège, “entre Ans et Chênée, via le centre, Outremeuse et le Longdoz", rien que cela…
Pour rappel en effet, cette requête fut maintes fois soumise aux autorités par le conseiller Vega François Schreuer. Et comme l’indiquait à demi-mot le bourgmestre de Liège Willy Demeyer ce jeudi matin, la majorité étant désormais d’accord sur le principe, le plus gros du chemin est parcouru… n’en déplaise au Tec qui évoque plutôt une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) sur cet axe Ans-Chênée. Mais pourquoi pareil revirement ?
"Un busway serait sous-dimensionné”
Comme le démontreraient déjà les premières observations de l’étude d’incidences du BHNS sur cet axe, “la demande de mobilité sur l’axe Ans-Chênée est telle qu’il est nécessaire d’y développer du tram et non pas un busway qui apparaît d’ores et déjà sous-dimensionné par rapport aux besoins”, insiste François Schreuer.
Pour l’élu Vega, l’axe serait même plus intéressant en matière de densité que la ligne 1 du tram… “Il y a en effet plus d’habitants sur cette ligne 2 et on estime que la capacité pourrait atteindre 90 à 100.000 usagers par jour, alors que le busway ne peut capter que 30 à 40 000 utilisateurs. Créer aujourd’hui la ligne de busway 1 sur cet axe, dans ces conditions, risque de mener à un projet qui ne suscitera pas l’adhésion, sera low cost et en dessous de l’ambition du plan urbain de mobilité”.
”Laisser souffler le centre”
De son côté, le bourgmestre de Liège, convaincu par l’idée, rappelle qu’opter pour un deuxième ligne de tram c’est aussi, paradoxalement, opter pour une période de répit pour Liège en matière de travaux. “Aujourd’hui, l’opinion publique commence en effet à comprendre ce qui a été voulu avec le tram et c’est bien. Mais tout le monde est d’accord sur le fait qu’il ne faut pas recommencer tout de suite les travaux dans le centre, il faut une phase d’apaisement”. Or, les travaux liés au busway, financièrement sous-estimés estime-t-on déjà, seraient “quasi aussi impactants que pour le tram”. Et ces travaux pourraient touteofis être enclenchés d’ici peu, sans atteindre le résultat escompté donc… “On se retrouverait donc à faire des travaux et à les défaire dans quelques années pour faire passer le tram. On ne peut pas gérer comme cela”, insiste François Schreuer.
Un Réseau Express Liégeois
Aux côtés des ministres Christie Morreale et Frédéric Daerden, présents ce jeudi matin, Willy Demeyer et François Schreuer rappelaient par ailleurs cette idée globale de création d’un REL, soit d’un Réseau Express Liégeois… dont les deux lignes de tram seraient en quelque sorte la colonne vertébrale.
Afin de rendre l’ensemble cohérent dès lors et d’éviter, comme c’est le cas aujourd’hui, de concentrer le trafic inutile dans le centre de Liège, plusieurs mesures connexes sont aussi plaidées pour la mobilité liégeoise : augmenter la fréquence au quart d’heure sur les lignes principales vers Waremme, Visé, Aywaille, Seraing… ; augmenter l’amplitude horaire ; rouvrir plusieurs points d’arrêts (Vennes, Vivegnis, Cheratte…) ; créer un titre de transport unique pour plusieurs transports ; ou encore créer des lignes de rocade entre les pôles de mobilité, hors centre-ville.