Ils mettent à l'eau leur radeau végétalisé, à Chimay
Après avoir remporté le Tournoi des mains du Rotary Chimay-Couvin, trois rhétoriciens de l’athénée royal de Chimay ont finalisé leur projet de radeau végétalisé.
- Publié le 24-04-2024 à 09h00
Cyril Lousberg, Thomas Michaux et Nicolas Lejeune, tous trois rhétoriciens dans la section Technicien en environnement à l’athénée royal de Chimay, ont remporté récemment le Tournoi des mains organisé par le service club du Rotary de Chimay-Couvin avec comme projet: "Comment augmenter et restaurer la biodiversité dans un plan d’eau stagnante afin d’offrir des lieux de ponte et de refuge à la faune aquatique ?"
Le projet présenté de construire un radeau végétalisé avait séduit aussi bien le jury que les spectateurs, et ce, tant pour le concept du projet que par la qualité de sa réalisation. Pour le finaliser, il ne manquait que la mise à l’eau de ce radeau végétalisé de A à Z par les 3 ingénieux étudiants.
Le radeau a été réalisé afin de résoudre différents problèmes présents dans un étang à Rance, creusé il y a 60 ans et curé il y a 2 ans avec la création de nouvelles berges. Les propriétaires avaient constaté une chute de la biodiversité, un manque évident de végétalisation et une absence de lieux de ponte pour les poissons.
"Dès lors, afin d’améliorer cet amer constat, les étudiants ont imaginé qu’un radeau végétalisé pourrait être une solution intéressante. Ainsi, durant les cours de travaux pratiques, les élèves ont donc cherché des informations sur ce type de structure, dimensionné le radeau, rassemblé le matériel nécessaire et construit leur projet. Aujourd’hui, après avoir disposé différentes plantes sur ce dernier, ils ont procédé à la mise à l’eau du radeau et ont adapté le niveau de flottaison afin que les hélophytes soient partiellement immergées", expliquent Laure Sainthuile et Xavier Tellier, les deux professeurs qui les ont accompagnés tout au long de leur projet.
Ce type d’infrastructure flottante composée d’hélophytes, comme les iris des marais, carex, roseaux communs et joncs épars, sont des plantes dont les racines plongent dans la vase mais dont les feuilles sont au-dessus de la ligne de flottaison. Cela offre de nombreux avantages, comme un lieu de ponte aux poissons, des fleurs pour les pollinisateurs, une épuration de l’eau de l’étang, tout en restaurant la biodiversité aquatique.
Le projet avait été largement apprécié pour son côté innovant, élaboré en autonomie avec la découverte et mise en pratique de nouvelles techniques dont le travail du fer et la soudure. "Ce projet pluridisciplinaire a fait appel à nos connaissances des cours d’option que sont la botanique, le fonctionnement des écosystèmes aquatiques mais également nos cours généraux. Nous sommes fiers de notre travail d’autant plus qu’il est transférable à d’autres points d’eau similaires", concluent les futurs techniciens en environnement