Xavier porte huit coups de couteau à Grégory et asperge de l’ammoniaque, blessant Julien aux yeux, dans un squat à La Louvière
Le ministère public a requis une peine de quinze ans de prison pour une tentative de meurtre et des coups.
- Publié le 23-04-2024 à 09h03
Originaire de Paris, Xavier est arrivé à La Louvière en avril 2023. Un an plus tard, il est détenu à la prison de Mons, depuis presque un an. Il est prévenu d’avoir tenté de tuer un homme de huit coups de couteau, le 9 mai 2023 vers trois heures du matin, dans un squat à La Louvière. Il a aussi blessé un autre homme avec de l’ammoniaque liquide, le blessant aux yeux.
Il a comparu lundi devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal du Hainaut, division de Mons. Il n’a pas contesté la matérialité des faits, estimant toutefois s’être défendu face à trois hommes armés. Le ministère public a requis quinze ans de prison.
Un couteau près de l’oreiller
Xavier et son chien occupaient une chambre, en compagnie de Laurent, dans un squat. Xavier avait fermé la porte avec un câble électrique, ce qui n’a pas empêché Julien et Grégory de forcer la porte. Selon Xavier, ils étaient armés et lui réclamaient de l’argent. Il s’est alors saisi d’un couteau, caché près de son oreiller, et il a frappé au hasard dans le noir.
Grégory a été blessé dans le dos et dans le cou aussi. La lame de son couteau, de onze centimètres, a failli sectionner la carotide. “Des coups qui sont susceptibles de provoquer la mort, le prévenu pouvait s’attendre à ce qu’il décède”, relève l’avocat de Julien.
Ce dernier ne croit pas le prévenu quand il déclare que Grégory était armé. “Vu son état, je ne sais pas comment il se serait débarrassé de son arme, puisqu’aucune arme n’a été retrouvée sur les lieux”.
Dans les yeux
Après cette première scène, qui s’est déroulée dans une chambre, une autre scène, de coups cette fois, s’est déroulée dans un couloir. Le prévenu a vidé le contenu de deux bouteilles, contenant de l’ammoniaque, dans le couloir, blessant Julien aux yeux. Ce dernier a gardé des séquelles de l’agression.
Pour le substitut du procureur, la tentative de meurtre est établie par le nombre de coups de couteau, les zones visées et l’extrême violence des coups. “Sa force meurtrière était incontrôlable”, dit-il.
Le représentant du parquet conteste toute cause d’excuse plaidée par la défense, déclarant que les policiers n’ont relevé aucune trace de coups sur le prévenu, “lequel nous ment quand il déclare que les trois hommes ont commencé à le frapper”.
Le prévenu persiste et signe, il a été victime d’une agression armée. Selon son avocate, il a réagi dans un état de panique.
Jugement dans quinze jours.